
Archy est une fouine. Comme toutes les fouines, il est né dans une tanière, dans une forêt. Au début, il est une fouine comme les autres, comme ses frères et soeurs. Sa mère n’est pas franchement du genre « maman poule ». On ne rigole pas avec les sentiments dans le monde des fouines. C’est plutôt marche ou crève. Archy découvre le monde qui l’entoure. Un jour, pour jouer les gros bras et épater la galerie pour garder sa place dans la tanière, il décide de monter dans un arbre pour voler les oeufs d’un nid. Pas de chance : une branche cède, il chute, fait une belle omelette par la même occasion, et se blesse à une patte. Archy devient « le boiteux ». Sa mère le vend à un renard prêteur sur gage, le rusé Solomon, contre une poule et demie. Eh oui, on a faim dans la tanière ! Solomon fait d’Archy son esclave. Mais au fil du temps se prend d’affection pour ce « poil de cul » (charmant surnom que lui a donné sa mère !😮). Il va faire d’Archy une fouine pas comme les autres, lui révélant le livre de Dieu. Les leçons du renard vont au fil du temps porter leurs fruits. Archy prend conscience de sa mortalité. A partir de là, il n’est plus tout à fait un animal – mais pas un humain non plus. Dans les moments difficiles, sa part animale reprend le dessus. Mais on retrouve aussi dans cette part animale, celle d’un humain. Par ricochets, Bernardo Zannoni interroge la nature humaine .
On se laisse emporter tambour battant dans cette histoire pleine de rebondissements. Bernardo Zannoni a tour à tour la plume tendre, drôle, crue et cruelle pour décrire sans ambages la réalité de la nature. Je me suis régalée de rencontrer tous ces animaux (en vrac, renard, chien, cochons, sangliers, lynx, poules, blaireaux…). Évidemment l’auteur reprend l’antropomorphisme que l’on connait, pour raconter l’histoire d’une vie : celle d’une fouine devenue savante, cherchant un sens à son existence.
Je n’ai pas abordé ce livre en me disant que j’allais lire une fable. Il n’y a pas de morale (heureusement). L’auteur nous laisse nous interroger sur le sens de cette histoire, entre roman d’aventures, conte philosophique et roman d’apprentissage.
Un livre très distrayant qui m’a emportée loin de l’environnement dans lequel je me trouvais. Sourires et émotions à gogo sont au rendez-vous. J’ai beaucoup aimé ! Une belle réussite pour un premier roman. Il a d’ailleurs obtenu plusieurs prix en Italie.
Merci aux éditions de La Table Ronde et à ma comparse Camille Mondo qui a attiré mon attention avec sa chronique sur IG (allez jeter un 👁), car ce livre avait échappé à mon oeil de lynx).👀
Merci pour cette belle découverte appréciant les histoires où les animaux sont au premier plan. L’histoire de cette fouine savante a l’air passionnante.
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Il y aurait encore beaucoup de choses à en dire mais je préfère ne pas tout dévoiler. En tout cas, il y a un trio fouine/chien/renard pendant une bonne partie de l’histoire qui vaut le détour !😉
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Le monde animalier en littérature ne me tente guère, même si tu en dis le plus grand bien, oeil de lynx 😉
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