Retour sur les lectures octobre-novembre 2025

La Pile lue environ en octobre/novembre

Voici en photo les livres que j’ai lus et pas encore chroniqués ! C’est un retard bien trop important pour faire une chronique dédiée et détaillée sur chaque bouquin ! Manque de motivation, de temps surtout. Je manque aussi de temps pour sortir, me rendre aux rencontres littéraires… ça me manque beaucoup. Bref, pas évident de tout concilier mais je m’accroche. Ce blog n’est pas prêt de fermer ses portes !! 🙂

Donc voici un retour vite fait sur mes lectures hétéroclites des dernières semaines, un bon moyen de savoir ce qu’il m’en reste, au demeurant…

J’ai lu pour la première fois l’autrice Kaouther Admini, avec La joie ennemie, récit autobiographique où elle tente de retrouver ses souvenirs quand l’Algérie des années 90 est tombée aux mains du FIS et du GIA, au moment où son père qui s’est engagé des années auparavant pour l’armée algérienne afin de financer ses études de doctorat, décide de retourner au pays au plus mauvais moment. Pour retrouver ses souvenirs, l’autrice se fait enfermer le temps d’une nuit à l’Institut du monde arabe, après une tentative avortée quelques années plus tôt dans un autre musée. Elle retrouve en parallèle l’artiste algérienne Baya à travers ses tableaux. J’ai beaucoup aimé la partie autobiographique et historique sur l’Algérie des années 90 et bien moins accroché sur la thématique de Baya, que j’ai trouvée vraiment plaquée au reste sans lien logique visible., On devine vaguement la couleur et la vie impulsées par ses tableaux qui s’oppose à l’obscurité et l’obscurantisme voulu par les islamistes, qui pourrissent toujours la vie aujourd’hui sur Terre, une vermine à éradiquer sans concession ni discussion, car on ne négocie pas avec des fanatiques, des cinglés frustrés, qui veulent rayer les femmes de la vie sur Terre, entre autres. Il faut s’en débarrasser, c’est tout. Et l’on sait bien, qu’en Algérie, c’est le voisin, le crevard hypocrite et bien pétochard finalement, qui a agit dans l’ombre pour massacrer. Ces gens n’ont pas disparu, ils sont toujours là, tapis dans l’ombre… Ni pardon ni oubli, on les pourchassera toujours en France. En Algérie, hum, le pouvoir en place… on sait ce qu’il vaut….

J’ai lu un récit encore autobiographique, libérien cette fois : La maison de Sugar Beach, d’Helen Cooper (traduit par Mathilde Fontanet). Du coup, j’ai appris l’histoire du Libéria, Etat crée par les Américains qui ont affranchi des esclaves, métis pour la plupart (c’est bien pratique pour couvrir le maitre qui a violé son esclave), qui se sont approprié de façon violente un territoires occupé par une population indigène. Les Congos (cette nouvelle population) vit dans une belle opulence pendant que la population indigène vit dans la pauvreté. Mais en avril 1980, tout bascule : ce sera une succession de coups d’Etat, de violences et d’atrocités, comme en connait encore aujourd’hui ce pays d’une grande pauvreté, où les richesses sont accaparées par les factions au pouvoir. Récit très instructif, quête d’identité, même si j’ai trouvé que l’autrice manquait d’analyse sur le pourquoi la situation a viré. Elle raconte également sa vie avec sa soeur de coeur, une gamine recueillie par ses parents pour lui tenir compagnie. Ce livre a obtenu le Grand Prix des Lectrices ELLE 212.

J’ai lu Naufrage, de Vincent Delecroix : histoire vraie qui date de novembre 2021 toujours en cours d’enquête. Pourquoi une garde côte a un jour refusé de porter secours à des migrants en train de se noyer en tentant de traverser la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni. J’ai aimé car tout n’est pas en noir et blanc.Un long monologue qui nous plonge dans la tête de cette femme. L’auteur soulève d’une part la faute professionnelle de cette garde côte interrogée par ses collègues de la gendarmerie mais interroge également un système, une cadence qui fait que l’usure finit par surgir et fait commettre l’irréparable.

J’ai lu Le Soleil des Scorta de Laurent Gaudé, Prix Goncourt 2004 qui est un immense coup de coeur. Un récit épique sur plusieurs générations sous le soleil des Pouilles. C’est savoureux, dramatique, drôle, on rit, on pleure, on ne s’ennuie pas une minute, on le trouve trop court ! Foncez si vous ne l’avez pas encore lu !

En Irlande, j’ai emmené avec moi Jeunes loups de Colin Barrett, (traduit par Bernard Cohen)recueil de nouvelles très réussies, antérieures à son roman et que j’ai d’ailleurs préféré à ce dernier, avec lequel j’avais pourtant passé un bon moment. Il scrute au plus près la jeunesse irlandaise désabusée, provocatrice, délinquante, violente, gouailleuse, qui vit de la débrouille. Les filles ne sont pas des mauviettes en plus. Elle sont sapées faut voir comment LOL (hum et en plus c’est très réaliste !) mais attention, elles en ont dans la culotte, comme on dit ! Il y a des moments d’humour (souvent noir).

Côté littérature irlandaise, j’ai aussi lu Pose ta tête sur mon coeur sombre d’Anne Enright, traduit par Mathilde Bach, sortie en octobre et passé totalement inaperçu. Une fille de poète et sa mère en récit alterné. Une naissance fortuite due à une erreur de jeunesse et une erreur d’orientation sexuelle. Une jeune femme en quête de repères et d’identité. J’ai aimé l’humour d’Anne Enright, son écriture sans détour qui appelle une bite, une bite, son effronterie. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris mais j’ai beaucoup souri. Une histoire de femmes libres qui montre aussi le côté moins reluisant de la chose, le ce qu’il en coûte.

Enfin, j’ai lu La petit dernière de Fatima Daas, récit autobiographique de la quête sur son identité sexuelle dans une famille algérienne et musulmane pratiquante. Je me suis pas mal ennuyée à cause de la forme qui ressemble à du slam et des répétitions induites, ça tourne pas mal en rond même si le sujet est bien traité.

Voilà je suis contente, je vais pouvoir ranger mes livres dans la bibliothèques et c’est une bonne pioche tous ces livres, globalement ! 🙂 Je termine actuellement un roman de Silvia Avallone (Italie)

Je reviens très bientôt pour vous parler d’un projet qui me tient à coeur et qui me ramène vers ma passion pour la littérature venue du froid  (ceux qui me suivent depuis longtemps sont au courant) et la petite Pile à Lire que je me suis concoctée pour les semaines à venir. J’espère réaliser un nouveau rêve en février, je croise les doigts pour qu’il n’y ait pas d’embûches et je me pince encore pour être sûre que je ne rêve pas. 🙂

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About Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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4 Responses to Retour sur les lectures octobre-novembre 2025

  1. ma fille a eu à lire le soleil des Scorta avec sa prof de français cette année en seconde. Elle a beaucoup aimé au contraire de ses copines :). Je trouve cela bien que les livres proposés en cours ne soient plus systématiquement des classiques. Même si pour le bac de français cela devrait revenir mais au moins les gamins ne seront pas dégoûter de la lecture avant. Moi qui ai toujours aimé lire les choix de mon prof de 1ere m’avait bloquée complètement pendant des mois.
    bonne semaine et bon mois de décembre.

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    • Avatar de Maeve Maeve dit :

      Oui, il est clair que les programmes du secondaire sont souvent démotivant pour les gamins. Mais cela dépend aussi du prof. J’ai eu la chance d’avoir de bons profs de français et ensuite de bons universitaires (j’ai fait des études en lettres). C’est tellement important !

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  2. Avatar de alexmotamots alexmotamots dit :

    Je suis d’accord avec toi à propos de La petite dernière : ça tourne un peu en rond parfois.

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