Lorsque le dernier arbre – Michael Christie

Traduit par Sarah Gurcel

Après tout le monde, j’ai lu ce bon pavé de presque 700 pages sorti à la rentrée littéraire d’automne il y a deux ans.

Je pensais à une dystopie qui parlerait des arbres de la première à la dernière page. D’une certaine façon, c’est le cas, mais pas du tout de la manière dont je l’imaginais.

C’est au bout de 150 pages environ que j’ai compris que la structure du récit était également… un arbre ! Et c’est sans doute le tour de force de cette oeuvre, qui commence et se termine en 2038 et passe son temps à vous faire faire des sauts temporels jusqu’à la racine de l’histoire d’une famille aux ramifications multiples. Cette histoire est un arbre généalogique, avec ses branches. On part du présent (2038) pour plonger en dents de scie dans le passé (1908) d’une famille, la famille Greenwood (même un jeu de mots !). L’histoire de deux frères éjectés d’un train qui déraille en 1908. Le chemin de fer, c’est par ce moyen que s’est construit le Canada. Un récit foisonnant qui nous raconte l’histoire de Harris, qui deviendra un magna du bois à la réputation qui fait des étincelles, et de son frère Everett, vagabond au grand coeur qui sauve un bébé et l’élève comme sa fille, tant qu’il le peut. Ces hommes et ce bébé sont les aïeux de Jacinda, qui en 2038, après le Grand Dépérissement, promène de riches touristes sur la dernière île boisée, la seule forêt primaire encore existante sur Terre, la planète étant devenue un désert de poussière.

Si vous voulez un roman à la fois déroutant au début puis envoûtant par la suite, sur fond de militantisme écologique à l’heure du réchauffement climatique : ce roman est une parfaite lecture pour votre été, d’autant plus si vous êtes amateur de pavés estivaux. Un bon moyen de ne pas lire idiot.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ! J’ai vraiment été surprise par la forme et l’idée géniale de l’auteur. J’ai eu la chance de visiter la Colombie-britannique à l’été 2019 : on n’est plus dans la science-fiction car j’y ai vu les arbres attaqués par un parasite ravageur. La forêt canadienne est en train de crever. Et depuis, de terribles incendies achèvent le travail. 😭

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About Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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4 Responses to Lorsque le dernier arbre – Michael Christie

  1. Avatar de Ingannmic Ingannmic dit :

    Je viens de le terminer aussi ! Et j’ai été emballée ! Un roman avec du souffle..

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  2. Avatar de Choup Choup dit :

    Avec Ingannmic vous êtes donc deux totalement convaincues! l’idée d’une structure en arbre est absolument géniale! Je note donc 🙂

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