Rentrée littéraire irlandaise

Bientôt octobre et je n’ai toujours pas publié mon désormais mythique billet concernant la rentrée littéraire irlandaise, alors que je suis en train de dévorer mon deuxième bouquin : l’excellent Pauvre de Katriona O’Sullivan.

Donc c’est parti, allez chercher un thé chaud, un bon scone plein de confiture et de beurre salé, un plaid et un petit carnet pour prendre des notes ! 🙂

Pas mal de nouveaux venus en traduction française, j’avoue. Tout d’abord Le garçon venu de la mer de Garrett Carr (traduit par Pierre Bondil) qui m’a beaucoup plu et ce sera ma prochaine chronique. Il y a juste le prix du livre (éditions Gallemeister) qui ne m’a pas fait rire : 24,90€… 25, pour être clair. Comment voulez-vous que ça ne plombe pas la vente de livres ?

Extrait de la présentation éditeur : » Irlande 1973. Un bébé trouvé sur la plage d’une petite ville de la côte ouest est adopté par un pêcheur local et sa femme. Très vite, l’enfant fascine. Au fil des années, « le garçon venu de la mer » continuer à captiver les habitants, à l’exception de son frère, dont l’aversion ne cesse de grandir. Mais qui pourrait vraiment comprendre ce garçon ? Dans ce petit coin du Donegal, chacun doit grandir et trouver sa place, au sein d’un monde qui évolue à toute allure. »

Deuxième nouvelle venue en traduction française, comme je le disais plus haut : Katriona O’Sullivan, avec Pauvre (traduit par Simon Baril) qui nous raconte son parcours de vie, sans misérabilisme mais sans éclipser toutes les difficultés qu’elle a rencontrées dans sa vie, le cercle infernal dans lequel on est enfermé quand on est pauvre et en plus enfant de junkies et d’alcooliques. Franchement, c’est très bien écrit je trouve. J’y reviendrai lors d’une prochaine chronique (aussi). La confiance en l’éditeur a fait le reste, me concernant.
Extrait de la présentation éditeur : « Troisième d’une fraterie de cinq enfants, élevés dans la plus grande précarite par des parents toxicomanes, Katriona O’Sullivan avait peu de chances de faire un jour des études et encore moins d’enseigner à l’université. Son extraordinaire parcours, elle le raconte sans fard dans ce livre qui, chemin faisant, révèle une écrivaine. » Ca me fait penser au livre d’Emilie Pine ou encore au parcours de Nuala O’Faolain. Pour moi, dans les temps chaotiques que nous vivons actuellement, je trouve que c’est un histoire à mettre dans toutes les mains.

Ensuite un très connu écrivain irlandais qui m’a un peu déçue par le passé, même si j’avais bien aimé le dernier paru en poche et que je n’ai pas encore lu le précédent : John Boyne, Les éléments (traduit par Sophie Aslanides). Cette histoires ou plutôt ces histoires, sont publiées en trois volumes en Irlande, d’après ce que j’ai vu cet été. Ici, c’est un énorme pavé one shot .
Extrait de la présentation éditeur : « D’une mère en fuite sur une île à un jeune prodige des terrains de football en passant par une chirurgienne des grands brûlés hantée par des traumatismes, et enfin, un père qui monte dans un avion pour un voyage initiatique avec son fils, John Boyne crée un kaléidoscope de quatre récits entrelacés pour former une fresque magistrale. »

Autre nouvel auteur découvert par le plus grand des hasard de la navigation Internet : Mark O’Connell, Sur le fil de la violence (traduit par ?)

 Extrait de la présentation éditeur : « En 1982, dans une Irlande secouée par les attentats, le chômage et les grèves de la faim, Malcolm Macarthur se retrouve, à l’âge de 37 ans, dans une impasse financière. Ce dandy intellectuel qui ne se sort jamais sans son noeud de papillon est pris de panique à l’idée de devoir travailler pour gagner sa vie. Il échafaude alors un plan improbable : braquer une banque. Pour ce faire, il a besoin d’une voiture et d’une arme. Pour se les procurer, il assassine sauvagement une infirmière et un jeune fermier. Mark O’Connell a longtemps été hanté par l’histoire de ce double meurtre. Alors que Macarthur a purgé ses trente ans d’emprisonnement, le voilà libéré et de retour à Dublin. Afin de percer les mystères qui entourent encore ces crimes brutaux et inexplicables, Mark O’Connell décide de le rencontrer. L’auteur se retrouve ainsi confronté à son propre récit : que signifie écrire sur un meurtrier ? » Mark O’Connell est journaliste, ce livre a obtenu un prix en Irlande. Je ne sais pas trop quoi en penser, en lisant la 4e de couverture. 🙂

Une réédition (enrichie?) et peut-être une nouvelle traduction (par Pierre-Emmanuel Dauzat et Aude de Saint-Loup) d’un recueil de nouvelles que j’ai vu en poche (mais épuisé) Edna O’Brien : L’objet d’amour (à paraître en novembre).
Extrait de la présentation éditeur :  « Edna O’Brien, à la fin de sa vie, confiait « My short stories are better than my novels ». À l’entendre, ses nouvelles seraient meilleures que ses romans. Il est certain que les trente et un textes de L’Objet d’amour, sélectionnés parmi la centaine publiée pendant plus de soixante ans d’écriture, sont magistraux. Fête irlandaise, qui inaugure le recueil, date de 1962 : Mary, dix-sept ans, s’éloigne à vélo de sa ferme familiale dans un élan de liberté pour se rendre à sa première fête au village. L’humour avec lequel la jeune autrice de trente-deux ans (Edna O’Brien est née en 1930) décrit la manière dont les attentes de sa protagoniste, qui repartira à pied au petit matin, seront déçues, son évocation vive et nuancée de cette petite société rurale et la finesse de ses notations font déjà autorité.« 


Et pour terminer, une parution en poche (dont je n’ai jamais vu le grand format : Emma Donoghue, La fille que j’ai embrassée (traduit par Chloé Royer). J’avais été déçue par son précédent ouvrage, Les combattantes, que j’ai trouvé très ras des pâquerettes.
Présentation éditeur : « L’histoire vraie du premier amour d’Anne Lister, femme de lettres et exploratrice anglaise. King’s Manor, pensionnat pour jeunes filles, 1805. Depuis l’arrivée de la  » nouvelle « , les certitudes d’Eliza Raine ont volé en éclats. Ainsi il est possible de se comporter sans souci des règles, des conventions… Rebelle et un peu garçonne, Anne Lister est tout ce qu’Eliza n’est pas : une exploratrice, une future femme de lettres. Et pourtant… À l’abri de leur soupente, l’orpheline au sang mêlé se sent de jour en jour plus proche de cette  » amie  » si extravertie. Trop, sans doute, pour l’Angleterre corsetée de la Régence, où les femmes comme elles doivent affronter tous les interdits… »

Par ailleurs, je ne sais plus si j’en avais parlé, mais j’ai trouvé (et acheté d’occasion) le dernier volume paru en France des aventures du Docteur Quirke, médecin légiste et personnage récurrent de John Banville qui a commencé à publier le début de ses aventures il y a bien une quinzaine d’années maintenant, sous le pseudo Benjamin Black. Ce printemps est paru sans que personne ne relaie cet événement, Le printemps basque d’April Latimer (traduit par Michèke Albaret Maatscht). Je vais me faire une joie de le dévorer et me replonger dans les notes écrites ici, car il s’agit du personnage d’un volume précédent, dont aucun ne m’a déçue, si je me souviens bien.
Extrait de la présentation éditeur : « Le docteur Quirke, médecin légiste dublinois, est en vacances avec son épouse, la désarmante Evelyn, au Pays basque espagnol. Incapable de s’adonner au farnienten il se livre à l’études des autochtones. Lorsqu’il aperçoit un visage familier, celui d’une femme portée disparue et supposée morte depuis bien longtemps, il se demande si son imagination ne lui joue pas des tours. » C’est toujours une joie pour moi de voir paraître des volumes de cette série, même si je trouve que ça lambine beaucoup entre chaque parution française. 🙂

Voilà de quoi tenir jusqu’à Noël !

J’en profite aussi pour remercier tous ceux qui passent dans le coin, car j’ai déjà battu la fréquentation bloguesque de l’année dernière. Un pic de 200 visites en une journée, ça ne passe pas inaperçu.

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About Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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4 Responses to Rentrée littéraire irlandaise

  1. Avatar de alexmotamots alexmotamots dit :

    Ma libraire m’avait conseillé Pauvre, mais le sujet m’a fait un peu peur, je dois l’avouer.

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  2. Avatar de Choup Choup dit :

    Je note le premier roman (le prix!! o_O) et la série de Banville qui semble très bien.

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    • Avatar de Maeve Maeve dit :

      Je ne me souviens plus du prix, j’avoue. Mais je suis d’accord avec toi ! Un excellent récit autobiographique dont je viens de faire une chronique. Vives les occasions, sinon il est impossible de satisfaire notre curiosité et nos envies !!

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