Mon dernier continent – Midge Raymond

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Traduit par Carole Hanna

J’ai repéré par hasard ce roman dont je n’avais jamais entendu parler. Un roman qui se passe en terre australe, en Antarctique, très précisément, c’était pour moi !

Deb est une scientifique qui a dédié sa vie à l’étude des manchots, ceux de toutes les espèces qu’on trouve sur le continent blanc du pôle sud. Chaque été, la jeune femme emmène les touristes fortunés et en mal de sensation visiter cette terre qui lui est chère, mais tellement fragile. Un moyen pour financer la recherche. Chaque année, de plus en plus de personnes font la traversée en bateau pour visiter l’Antarctique, mettant toujours davantage en péril le fragile écosystème. Deb est tout à fait conscience de la contradiction qu’il y a d’emmener des touristes et la volonté de préserver l’environnement. Mais sa passion pour les manchots fait le reste. Et puis, chaque année, elle retrouve un autre passionné en la matière, Keller, dont elle est amoureuse. Deb est célibataire, avec des hauts et des bas et une vie sentimentale qui est plutôt un naufrage. A l’image de ce qui va réunir les deux personnages, dans ce roman qui fini comme Le Titanic .

J’ai beaucoup apprécié la dimension écologique de ce livre, l’attention que porte Midge Raymond sur la nécessité absolue de préserver le fragile Antarctique et sa population de manchots. Un roman d’ailleurs, où l’on en apprend un rayon sur toutes les espèces de manchots : les manchots Adélie, les manchots à jugulaire, les manchots empereur etc.
J’ai détesté ces touristes qui viennent piétiner l’Antarctique juste pour dire « J’y suis allé », au mépris le plus souvent de toute consigne de sécurité.

Je me suis un peu attachée à l’héroïne au début, mais au fur et à mesure, j’ai trouvé que le personnage manquait d’épaisseur : trop mièvre à mon goût. Elle a une fâcheuse tendance aussi à sauter sur tout gente masculine qui se présente, un peu comme si elle avait le feu où vous voyez… Ca devient risible et ridicule. Le must étant celui avec qui elle couche une nuit, après lui avoir sauvé la vie, pour le retrouver mort le lendemain matin parce qu’il se suicide. Je ne savais pas trop si je devais rire ou pleurer, mais j’ai finalement beaucoup souri devant l’incongruité de la chose.
La dimension bluette mièvre prend trop le dessus dans l’histoire et finit par tout gâcher. En achetant le livre, je n’avais d’ailleurs pas trop fait attention au titre, c’est dommage !
J’ai terminé ma lecture un peu comme le naufrage de l’histoire, façon Titanic-glou-glou !

L’autre problème c’est le découpage temporel complètement chamboulé qui fait qu’on ne sait plus où on en est. Genre « Une semaine avant le naufrage »; puis « Quatre ans avant le naufrage » ; « Dix mois avant le naufrage «  . D’habitude ce genre de procédé ne me pose pas de problème. Mais ici, on finit par ne plus trop savoir où on en est.
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Reste le sympathique voyage en Antarctique.

Un roman qui plaira aux amateurs de voyages glacés et de bluette midinette triste.
Un livre qui sensibilise aux dangers du réchauffement climatique et du tourisme de masse sur le fragile écosystème de l’Antarctique. C’est ce qui fait la force de ce roman, qui souffre cependant d’un manque de profondeur pour son intrigue et ses personnages.

Quant à la différence entre un pingouin et un manchot : un manchot est un oiseau marin qui ne sait pas voler. En anglais, penguin désigne ce qu’en français on nomme « manchot ». 🙂

 

 

 

 

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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