Repérages de rentrée littéraire (automne 2019)

Voici la traditionnelle chronique de rentrée littéraire. Encore un lot de tentations alors que, comme d’habitude, je ne suis pas encore venu à bout de ce que j’avais repéré précédemment. J’ai 3 romans irlandais à la bourre, mais cette année, je ne suis volontairement pas jurée pour un quelconque prix littéraire, donc je devrais arriver à lire ce que j’ai accumulé et que j’ai bien l’intention de lire !

Je ne vous propose que la masse visible de l’iceberg qui a attiré mon attention – je ne suis pas dans le secret des dieux non plus . Cette année moins de livres paraissent, mais davantage de romans traduits. Mais tout de même 524 livres au total. Cela reste énorme.

Voici par quoi mes yeux ont été happés.

Irlande :
Le très attendu premier roman de Sally Rooney : Conversations entre amis, traduit par Laetitia Devaux (éditions de L’Olivier). A paraître le 5 septembre. Je suis curieuse….

41CrHxYtqALPrésentation éditeur : « Dublin, de nos jours. Frances et Bobbi, deux anciennes amantes devenues amies intimes, se produisent dans la jeune scène artistique irlandaise comme poètes-performeuses. Un soir, lors d’une lecture, elles rencontrent Melissa, une photographe plus âgée qu’elles, mariée à Nick, un acteur. Ensemble, ils discutent, refont le monde, critiquent le capitalisme comme les personnages de Joyce pouvaient, en leur temps, critiquer la religion. Ils font des photographies, ils écrivent, ils vivent. C’est le début d’une histoire d’amitié, d’une histoire de séduction menant à un  » mariage à quatre  » où la confusion des sentiments fait rage : quand Frances tombe follement amoureuse de Nick et vit avec lui une liaison torride, elle menace soudainement . »l’équilibre global de leur amitié. »

Le 2e roman de Paula McGrath : La fuite en héritage, traduit par Cécile Arnaud aux éditions de La Table Ronde. A paraître le 22 août. Joseph O’Connor en dit du bien ! 🙂 J’ai eu la chance de pouvoir déjà le lire, j’en parlerai donc très prochainement.
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Présentation éditeur : « 2012. Une gynécologue hésite à accepter un nouvel emploi à Londres qui lui permettrait d’échapper à l’atmosphère de plus en plus tendue qui règne dans l’hôpital dublinois où elle exerce. Mais qui s’occuperait alors de sa mère qu’elle a été obligée de placer dans une maison de retraite ? 1982. Jasmine, seize ans, prend le bateau pour l’Angleterre et tente d’intégrer la troupe de danseuses d’une émission de télévision. Contrainte de rentrer à Dublin quelques mois plus tard, elle commence à pratiquer la boxe, un sport interdit aux filles dans l’Irlande des années 1980. 2012. Dans le Maryland, Ali, dont la mère vient de mourir, fugue avec un gang de bikers pour sortir des griffes de grands-parents dont elle ignorait jusque-là l’existence. « 

 

J’avais dévoré Les petites chaises rouges, entre autres, d’Edna O’Brien. Je vais me jeter sur  Girl, traduit par par Aude de Saint-Loup,  à paraître le 5 septembre aux éditions Sabine Wespieser.

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Présentation éditeur : « Girl est un roman sidérant, qui se lit d’un souffle et laisse pantois. Ecrivant à la première personne, Edna O’Brien se met littéralement dans la peau d’une adolescente enlevée par Boko Haram. Depuis l’irruption d’hommes en armes dans l’enceinte de l’école, on vit avec elle son rapt, en compagnie de ses camarades de classe ; la traversée de la jungle en camion, sans autre échappatoire que la mort pour qui veut tenter de sauter à terre ; l’arrivée dans le camp, avec obligation de revêtir uniforme et hijab. La faim, la terreur, le désarroi et la perte des repères sont le lot quotidien de ces très jeunes filles qui, face aux imprécations de leurs ravisseurs, finissent par oublier jusqu’au son de leurs propres prières. »

Encore une nouvelle venue : Emilie Pine, non pas pour un premier roman mais pour un essai qui m’a l’air tout à fait intéressant : Notes à usage personnel,  à paraître le 16 octobre aux éditions Delcourt (traduit par Mystère et Boule de Gomme)

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Revue de presse et présentation éditeur : « Ne lisez pas ce livre en public : il va vous faire pleurer. » ANNE ENRIGHT « Emilie Pine est comme votre meilleure amie – si votre meilleure amie était si intelligente, elle vous pomperait le sang. » LENA DUNHAM « Ce premier ouvrage d’Emilie Pine est à couper le souffle en raison de son honnêteté sans peur, de son intelligence émotionnelle, et la façon dont elle aborde des sujets douloureux tels que l’addiction, l’infertilité, les ruptures familiales et le surmenage. Elle n’a pas volé son An Post Irish Book of the Year. » THE IRISH TIMES «Déchirant, intransigeant, sacrément intelligent, ce livre bref et instructif, à la fois Mémoires et explorations psychologiques, est une chambre d’échos à cette voix interne entêtante que presque toutes les femmes aimeraient avoir ignorée. » FINANCIAL TIMES « Lire ces récits, c’est comprendre un peu mieux la condition humaine, c’est réévaluer sa place dans le monde, et revendiquer son expérience personnelle comme réelle et valide. » SUNDAY INDEPENDENT « Un portrait de femme, cru, drôle et radicalement honnête, qui aborde avec justesse des sujets forts : l’addiction, la famille, l’infertilité, le féminisme, les violences sexuelles ou encore la dépression. »

Un nouveau roman d’un auteur qui n’a pas publié depuis des années : Bernard MacLaverty, avec Jours de pluie, à paraître chez Rivages le 2 octobre (traduit par Cyrielle Ayakatsikas)  .

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Présentation éditeur : « Gerry et Stella sont ensemble depuis toujours. Ils ont eu un fils, qui vit au Canada. Leur amour semble avoir résisté à tout, mais le couple s’est réduit peu à peu à la cohabitation de deux solitudes. Les quelques jours de vacances qu’ils s’accordent à Amsterdam agissent tel un révélateur. Vont-ils surmonter la promiscuité de leur chambre d’hôtel ? Parvenir à affronter les ombres du passé, soudain perçues dans une lumière nouvelle ? Mêlant l’intime et les traumas de l’histoire irlandaise, Jours d’hiver évoque ce que le temps impose au couple, aux corps et aux âmes. Chaque mot résonne d’humanité et d’émotion. »

Hors Irlande :

Quand il y a un auteur amérindien dans le coin, c’est dans mes cordes. C’est avec plaisir que je découvre le premier roman de Tommy Orange, Ici n’est plus,  traduit par Stéphane Roques, à paraître chez Albin Michel le 21 août. J’ai hâte !

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Présentation éditeur :  « À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d’une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d’une culture que l’Amérique a bien failli engloutir. À l’occasion d’un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l’expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux.
Débordant de rage et de poésie, ce premier roman, en cours de traduction dans plus d’une vingtaine de langues, impose une nouvelle voix saisissante, véritable révélation littéraire aux États-Unis. « 

Je pars à Londres dans quelques semaines et pense suivre un peu sur les traces de Virginia Woolf dans Bloomsbury. J’ai lu il y a  longtemps Chambre avec vue pendant mes études. Virginia d’Emmanuelle Favier, à paraître le 21 août chez Albin Michel aiguise ma curiosité .

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Présentation éditeur : « Dans le lourd manoir aux sombres boiseries, Miss Jan s’apprête à devenir Virginia. Mais naître fille, à l’époque victorienne, c’est n’avoir pour horizon que le mariage. Virginia Woolf dérogera à toutes les règles. Elle fera oeuvre de ses élans brisés et de son âpre mélancolie. La prose formidablement évocatrice d’Emmanuelle Favier, l’autrice du Courage qu’il faut aux rivières, fait de cette biographie subjective un récit vibrant, fiévreux, hypnotique. »

 

 

Le retour d’Audur Ava Olafsdottir, dont je ne suis absolument pas à jour dans la lecture de ses romans mais dont j’apprécie la plume. Miss Islande arrive le 5 septembre, traduit par Eric Boury aux éditions Zulma. Pff !, encore une tentation, je ne vais pas m’en sortir ! 🙂

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Présentation éditeur : « Islande, 1963 – cent quatre-vingt mille habitants à peine, un prix Nobel de littérature, une base américaine, deux avions transatlantiques, voilà pour le décor. Hekla, vingt et un ans, emballe quelques affaires, sa machine à écrire, laisse derrière elle la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík avec quatre manuscrits au fond de sa valise. Il est temps pour elle d’accomplir son destin : elle sera écrivain. Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots – ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas –, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche…Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

 

The Big Surprise en farfouillant sur les catalogues d’éditeur fut de trouver une nouvelle aventure d’Erlendur, le héros fétiche d’Arnaldur Indridason, avec Les roses de la nuit, traduit par Eric Boury, à paraître le 3 octobre aux éditions Métailié ! 🙂 Yes ! C’est grave parce que je n’ai pas lu le dernier de la série. J’attendrai la sortie en poche comme excuse…. 🙂

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Présentation éditeur : « La vengeance des victimes.
Elle est condamnée, il l’aime, elle l’entraîne dans sa vengeance mortelle.
A la sortie d’un bal, un couple pressé se réfugie dans le vieux cimetière, mais au cours de leurs ébats la jeune femme voit un cadavre sur une tombe et aperçoit une silhouette qui s’éloigne. Elle appelle la police tandis que son compagnon, lui, file en vitesse. Le commissaire Erlendur et son adjoint Sigurdur Oli arrivent sur les lieux pour découvrir la très jeune morte abandonnée sur la tombe fleurie d’un grand homme politique originaire des fjords de l’Ouest. 
La victime a 16 ans, personne ne la connaît, elle se droguait. Erlendur questionne sa fille Eva Lind, qui connaît bien les milieux de la drogue pour en dépendre. Elle lui fournit des informations précieuses et gênantes à entendre pour un père. Il s’intéresse aussi à la tombe du héros national et va dans les fjords de l’Ouest où il découvre une amitié enfantine et une situation sociale alarmante. La vente des droits de pêche a créé un grand chômage et une émigration intérieure massive vers Reykjavík, dont les alentours se couvrent d’immeubles modernes pour loger les nouveaux arrivants. Sigurdur Oli, lui, s’intéresse plutôt à la jeune femme qui les a appelés.
Le parrain de la drogue, vieux rocker américanisé et proxénète, est enlevé au moment où la police révèle ses relations avec un promoteur immobilier amateur de très jeunes femmes. Pendant ce temps, contre toute déontologie, Sigurdur Oli tombe amoureux de son témoin. Avec son duo d’enquêteur emblématique et classique, Erlendur, le râleur amoureux de l’Islande, et Sigurdur Oli, le jeune policier formé aux États-Unis, Indridason construit ses personnages et nous révèle leur passé, tout en développant une enquête impeccable dans laquelle on perçoit déjà ce qui fait l’originalité de ses romans : une grande tendresse pour ses personnages et une économie de l’intrigue exceptionnelle. »

Ce n’est pas tout…

Un recueil de nouvelles d’Emma Cline, Los Angeles, à paraître le 10 octobre aux éditions de La Table Ronde, collection La nonpareille.

Et la réédition d’un écrivain français que je ne connais pas, Pierre Autin-Grenier, dont Je ne suis pas un héros, à paraître le 19 septembre dans la collection La Petite Vermillon, toujours aux éditions de La Table ronde  a attiré mon attention:

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Présentation éditeur : «Moi mes secrets je me garde de les abandonner dans l’herbe, les laisser prendre racine en plein vent, pour que le premier venu sans peine me les arrache et s’en repaisse avec l’écœurante gloutonnerie du malfrat qui, vous ayant mis à nu, ne songe plus qu’à vous tenir à sa merci, exploitant votre honte ou votre légitime pudeur pour chaque jour vous avilir un peu plus. Non, les moins infâmes je les tiens bien au froid sous mon cœur de pierre ; les plus obscènes dorment dans les soutes à charbon de mon âme, en compagnie d’abjections anciennes et de délires plus récents mais guère mieux avouables. Ainsi je m’offre bonne conscience à petit prix et pour le reste, le carnaval du quotidien, je montre dans la rue le masque de qui mérite cent fois de marcher tête haute.»

Bref, en terminant cette chronique, je m’aperçois que je suis finalement débordée d’envies – même si elles sont raisonnables par rapport à certains !  Vivement la semaine prochaine…

 

 

 

 

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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4 commentaires pour Repérages de rentrée littéraire (automne 2019)

  1. Dorsi dit :

    Les livres avec Erlendur sont mes préférés !!!

    Aimé par 1 personne

  2. lewerentz dit :

    Sans hésitation, je note le McGrath !

    Aimé par 1 personne

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