
Pour une fois, avant de vous parler du livre, je vais vous parler de son auteur : Sabyl est né en 1968, de famille libanaise et a fait sa scolarité en France. Il est photographe et chroniqueur tant pour la presse française que libanaise. Il est également directeur du festival du film français à Beyrouth entre 2011 et 2015. Voilà ce que nous apprend son éditeur (L’Antilope) sur la jaquette de la couverture.
Le narrateur est traumatisé par son physique, par son nez en particulier, parce que sa mère, depuis qu’il est tout petit lui dit qu’il est moche ! « T’es moche, j’espère que tu te referas faire le nez quand tu grandiras. Et en plus tu ressembles à un Juif. » C’est ce qu’on appelle l’amour vache, non ? Le narrateur s’est toujours senti comme « l’enfant le plus laid du monde ».
Il faut dire que ses parents sont un peu « space » : « Professeur d’arabe viré de la Sorbonne après avoir trité le prophète de « partouzeur » devant un amphi plein à craquer, [son] père insultait et insulte encore Dieu, Yavhé et Allah à longueur de journée. » (Pourquoi pas, si on est athée mais encore faut-il se le garder pour soi).
Aleph, (on apprend que c’est le nom du narrateur) n’a pas grand chose donc pour être équilibré, bien dans sa peau. Aussi, tout au long du roman il se cherche. Un identité. Il veut plaire à tout le monde et donc veut être tout le monde.A la fois le juif, l’Arabe, le Français, l’Israélien, le Libanais, le Palestinien. Finalement, on ne sait plus trop ce qu’il veut être et s’il veut vraiment être ou… s’il se moque du monde !
La plume de Sabyl Ghoussoub se veut drôle. Et sans doute l’histoire trépidante. Pourtant, je me suis rapidement lassé d’un humour qui finit par être lourdasse. Je me suis lassée d’Aleph dans le même élan. Ce personnage est un vrai boisseau de puces qui saute à peu près sur tout ce qui bouge. Les femmes autant que les « déguisements ». Un coup le Mossad, un coup le Hezbollah, un coup Lyam, un coup Nil et j’en passe. J’ai lu ce roman il y a quelques mois et il m’en reste quoi ? Rien.
« J’avais décidé d’acheter une étoile de David et de l’arborer fièrement dans le 9-3. S’il ne se passait rien, j’irais à l’aéroport de Beyrouth. Je la choisirais en plaqué or, je porterais une chemise blanche grande ouverte, comme ma nouvelle idole Bernard-Henri Lévy, et je dévisagerais le douanier. Une fois au Liban, j’airais dans un quartier du Hezbollah me faire massacrer par des Arabes, « des Iraniens », dirait mon père. Après, mon amour pour Israël devrait décupler. »
Je suis la première désolée à être passée à côté, à peu près totalement. J’ai trouvé que c’était de la grosse ficelle à trop haute dose pour finir par être vraiment drôle.
Une chronique aussi mince que le livre car je n’ai pas grand chose à en dire sinon que c’est très spécial et que ça ne plaira sans doute pas à tout le monde.
Vos chroniques dans le cadre du Mois de la littérature libanaise sur les livres de cet auteur :
* la chronique de Kathel sur Beyrouth entre parenthèses, du même auteur, ICI
Avis de La Plume démasquée Ici
Avis d’Eva Ici
L’avis d’Emmanuelle sur Beyrouth entre parenthèses, du même auteur, ICI

Retrouvez
Même ressenti je n ai pas trouvé cela hilarant et bien mince. Je t envoie le lien vers mon blog si j ai fait un billet
J’aimeAimé par 1 personne
Effectivement, l’humour est quelque chose de subtile à déclencher. Là, c’est plutôt le bide. 😉
J’aimeJ’aime
J ai cherché un billet dans mon blog ou sur babelio et j étais si peu inspirée que je n ai rien redige
J’aimeAimé par 1 personne
Et voilà une chronique honnête comme je les aime ! Bravo !
J’aimeAimé par 1 personne
Comme d’hab ! 😉
J’aimeJ’aime
Bon, voilà qui est dit ! Il faut que je publie bientôt mon billet sur Beyrouth entre parenthèses, mais je ne me lancerai pas sur le premier roman de l’auteur, c’est sûr.
J’aimeAimé par 1 personne
Hâte de te lire ! Effectivement pas du tout convaincue…
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai aimé Beyrouth entre parenthèses et j’ai envie de lire ce roman 😉
J’aimeAimé par 1 personne
A lire, effectivement ! Assis.
J’aimeJ’aime