Carnets de thèse

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Jeanne est prof dans un collège en ZEP. Jusqu’au jour où elle apprend qu’elle est acceptée en thèse de doctorat. Euphorique, elle se met en disponibilité de l’Education nationale et se lance, sans le savoir, dans l’Enfer.

Cela faisait un moment que je lorgnais sur cette BD, j’ai craqué et je l’ai lue !
Les personnages sont caricaturaux à souhait. Jeanne cumule tous les handicaps et tous les déboires imaginables.
Elle n’est pas financée et accepte donc un poste d’enseignant vacataire, dans un domaine dont elle n’est pas spécialiste, pour en rajouter une couche  : il va falloir qu’elle donne des cours de littérature médiévale alors que sa thèse porte que Kafka ! Mais pour en rajouter encore une couche, l’administration de l’université s’aperçoit qu’elle ne peut pas donner des cours comme vacataire, une fois qu’elle les a donnés ! Ironie du sort, la solution pour manger va être d’intégrer ladite administration !
Le timing pour sa thèse va en prendre un coup, parce que donner des cours, évidemment, demande un minimum de préparation.  Mais travailler toute la journée comme secrétaire, c’est encore plus chronophage !

L’Administration de l’enseignement supérieur est vraiment un alien dans cette BD. Elle ne paie pas. Elle fait des erreurs.Les secrétaires sont des loques impitoyables.

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Et puis, il y a les profs…

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Et puis encore pas de bol pour Jeanne, son directeur de thèse est un fantôme

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Piètre personnage là aussi.

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Et puis au milieu de tout ça, il y a Jeanne qui se débat avec sa thèse proprement dite (son plan, ses fiches de lecture, une rédaction qui est aussi bordélique que sa tête), et qui se fait larguer par son petit ami qui a l’impression de faire un ménage à trois avec Kafka. Sans parler de ce que pense la famille qui ne comprend pas pourquoi Jeanne fait une thèse en littérature : ça va changer quoi au monde, hein ? Par contre, les thésards scientifiques, c’est du caviar !
Sans parler des normaliens à l’ego démesuré, chouchoux des directeurs de recherche, qui font de l’ombre aux autres thésards (mais ne s’en font pas moins exploiter).

J’ai globalement bien aimé cette BD qui m’a fait rire et sourire par son caractère outrancier et caricatural – où perce quand même une certaine vérité, même si ce n’est pas très glorieux. Elle a le mérite de mettre le doigt là où ça fait mal. Mais je n’ai eu aucune bonne  surprise. J’ai donc fini par m’ennuyer un peu.

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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2 commentaires pour Carnets de thèse

  1. Spirit dit :

    Ton article me fait penser au Tumblr « Ciel mon doctorat! ». Je m’y destine un jour alors je suis très sensible à l’humour qui tourne autour de ce thème ^^
    J’y jetterai donc un coup d’œil, tant pis pour l’ennui!

    J’aime

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