Traduit par Valérie Malfoy
A Flint (Nouvelles-Galles du Sud) en 1909. Quinn Walker est accusé du meurtre de sa petite soeur Sarah. La ville est en émoi, son père veut le tuer. Terrorisé, Quinn prend la fuite et s’engage comme soldat. Dix ans plus tard, c’est un homme défait par la guerre des tranchées qui revient chez lui, en clandestin. Tourmenté par l’accusation dont il fait l’objet, hanté par la disparition tragique de sa petite soeur, traumatisé par la Grande Guerre, c’est un véritable chemin de croix qui l’attend. L’Australie est de plus en proie à l’épidémie de grippe espagnole qui décime la population. Tout le monde pense d’ailleurs qu’il s’agit de la peste noire. Un jour Quinn se réveille avec à ses côtés une petite fille : Sadie. Ses parents sont morts et elle ne veut pas qu’on l’attrape pour la mettre dans un orphelinat ou chose du même genre. Il se trouve qu’elle fuit l’oncle de Quinn, celui-là même qui a mit la tête de celui-ci à prix. Ben oui, en plus c’est « l’homme de loi » du coin ! Les deux vagabonds vont faire un bout de route de vie ensemble.
Un chemin de croix pour Quinn disais-je. Mais aussi le chemin de la rédemption, de la paix avec lui-même mais aussi de la vengeance. L’atmosphère de ce roman est tout de mystère et d’affliction. Mais aussi, par instants, Chris Womersley frôle le fantastique à travers le personnage de Sadie, qui apparaît comme par magie, sait tout de tout le monde, parle comme un adulte et s’emporte parfois comme un diable. Je me suis demandé pendant une bonne partie de la lecture si elle n’était pas le fantôme de Sarah. C’est par elle qu’arrivera la vengeance.
En tout cas, une atmosphère pleine de fantômes : Sarah qui hante Quinn autant que les tranchées de la Grande Guerre ; la mère de Quinn sur son lit de mort qui se demande si elle ne rêve pas en voyant son fils lui rendre visite en cachette (puisque son père veut toujours le tuer) car elle le croyait décédé, c’est la nouvelle qu’on lui avait portée : votre fils est mort à la guerre.
J’ai vraiment apprécié ce roman qui est tout en mystères. Chris Womersley n’en dit pas trop et laisse le lecteur écrire un peu de l’histoire : de Sadie on ne sait presque rien. Le rêve le plus fou de la gamine est de fuir en Angleterre avec Quinn car là-bas, « c’est plein d’arbres. Il y a des fées vêtues de fleurs. Elles sont partout, même si on ne peut pas les voir. Elles vivent sous les racines des arbres (…). Il y a des oiseaux qui se transforment en garçon ou en fille. Des cygnes, un corbeau appelé Salomon. La nuit ils font des fêtes. Toutes les fées viennent y danser et leur reine exauce les voeux ». Un Paradis perdu. Je vous laisse le soin de découvrir le livre pour savoir si Quinn et Sarah l’atteindront après tant de malheurs dans une Australie accablée par la mort.
Un écrivain australien à découvrir.
Encore un qui prend la poussière sur mes étagères…
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Alors il est temps de le dépoussiérer et de le lire, il est sublime. 😉
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Alors il est temps de le dépoussiérer et de le lire. Il est sublime ! 😉
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Et hop, un nouveau petit australien dans ma PAL !
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Bonne lecture !
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Déjà aperçu ici et là. L’intrigue me plait mais je crains un peu le personnage enfant. Si je tombe dessus à l’occasion, pourquoi pas…
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C’est vrai que le personnage de Sadie est un peu flippant mais j’ai vraiment aimé.
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Pas certaine d’être tentée, à cause du côté sans doute trop féérique.
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Ah non non, pas de fées dans l’histoire. Juste dans le fantasme de Sadie pour l’Angleterre. A la fois très réaliste et mystérieux. L’imagination fait le reste ! 🙂
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Ce n’est pas mon roman australien préféré je l’ai trouvé agréable à lire mais une fois fermé …il ne me laisse pas beaucoup de souvenirs.
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Moi si ! 😉
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