Faustine est une ado du XXIe siècle passionnée par le XIXe siècle. Son père travaille au musée d’Orsay. Un jour, on le retrouve au pied de la tour Saint-Jacques : manifestement, il a été jeté dans le vide. Faustine est convoquée pour identifier le corps. Elle ne reconnaît pas les mains de son père. Mais elle décide de dire qu’il s’agit bien de lui et de mener sa propre enquête. Plusieurs fois, elle a croisé un mystérieux bonhomme à la station de métro Cité, un bonhomme, habillé comme au XIXe siècle, il a pour habitude de fredonner une chanson. Faustine trouve étonnant qu’il soit souvent sur son chemin. Un flic s’est mal conduit à son égard et elle a commis l’irréparable pour se défendre. En fuite, elle décide d’aller à la station de métro Cité. Le début d’une aventure à la fois de science fiction, de roman policier, avec une touche de fantastique.
Ce roman a reçu un prix à SMEP (St Maur en Poche!) en juin dernier, prix remis à l’auteur par des élèves d’un collège de la ville. Stéphane Michaka (et les élèves) ont merveilleusement parlé de ce roman et voilà, il fait partie de ma « pêche » du dernier Salon de Montreuil.
Ma chronique ne va pas être très approfondie (je suis un peu fainéante en ce dimanche!) .
J’ai adoré tout ce qui est le plongeon d’une jeune fille du XXIe siècle dans le Paris du Second Empire, et des travaux du baron Haussmann. La gamine se frotte à la condition féminine de cette époque où il est impossible, par exemple, d’exercer le métier de journaliste. Beaucoup de jeunes femmes sont réduites à être cousette, dans le meilleur des cas. Faustine devient Faustin. Et on se rend compte, comme elle, qu’elle est attirée par les femmes. Mais ensuite ? J’ai adoré me balader dans les coupe-gorges avec l’héroïne, qui se lance en cachette à la recherche de son père, dont elle est persuadée qu’il est parti comme elle, dans le Paris haussmannien (il est aussi féru du XIXe siècle). En même temps, un mystérieux assassin est à l’oeuvre. J’ai adoré la mise en évidence de l’évolution de la langue française (les expressions que les uns et les autres ne peuvent pas comprendre).
En revanche, j’ai beaucoup moins aimé l’irruption de cette histoire de cobayes et d’avatars de SF, dont on ne comprend pas vraiment le sens dans ce premier volume. J’ai été un peu désarçonnée et ces pages m’ont ennuyée.
Enfin, il y a comme un problème dans cette fiction : à un moment, deux camarades de Faustine du XXIe siècle partent à sa recherche et se retrouvent eux aussi catapultés dans le XIXe siècle de la même manière qu’elle. On suit un moment ce qui leur arrive au XIXe siècle et puis, ils disparaissent totalement du récit. Ca laisse un peu perplexe.
J’attends donc de lire le deuxième tome, « Zone blanche », qui a déjà paru pour me faire une idée définitive. Un premier volume qui n’a donc pas tenu toutes ses promesses, pour moi.Beaucoup de pistes sont ouvertes mais on les perd en route. J’attends mieux du second tome.
Extraits :
« Certains faisaient profession de commenter la Une. Ce n’était pas qu’ils savaient lire. »
« Elle se sentait comme une clandestine. Que dirait-elle si on lui demandait ses papiers ? »
« Sprenger, pourquoi le cobaye FX 44 n’a-t-il pas d’avatar? » (je vous le demande ! 🙂 )
J’ai repéré ce roman au salon du Livre de poche en juin et depuis il me tente beaucoup !!!
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Tu vois, il m’a fallu quelques mois pour craquer mais c’est fait. Un peu décue. J’attends de lire le tome 2 pour me faire une idée définitive.
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J’hésite à craquer il faudrait qu’il sorte en poche pour que je me décide !
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Peut-être en bibli, CDI ou d’occaz. C’est comme ca que je lirai le tome 2.
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À voir oui, mais avec tout ce que j’ai à lire chez moi …
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L’éternel problème 😄. Je pense que tu peux attendre : ce n’est pas le coup de coeur attendu.
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C’est ce que je me dis après avoir lu ta chronique 😉
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Des avatars de SF ? Cela m’aurait rebuté.
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