Joyeux Noël !!!
J’en profite pour vous parler ce beau roman, prix Goncourt 2013 dont tout a été dit ou presque. Je l’ai terminé il y a un bon mois et j’avoue qu’en général, ce n’est pas parce qu’il y a écrit « Prix Goncourt » que je me jette sur ces bouquins. Sauf que celui-ci toute ma famille m’en avait parlé, elle qui n’est pas spécialement habituée à lire les Goncourt non plus ! Ca m’intriguait, et, en outre, quand on est arrière petite fille de poilus qui ne sont pas sortis indemnes de la Grande Guerre, quelque part, c’était un hommage à leur rendre que de se replonger dans cette époque trouble. Un devoir de mémoire.
Un bon gros pavé de plus de 600 pages que j’ai dévoré littéralement. Vous avez lu des récits sur la Grande Guerre et ses atrocités, mais à mon humble avis, vous n’avez jamais lu le roman jubilatoire d’une vengeance de poilus. En effet le tour de force de ce roman qui allie la dénonciation des monstruosités de l’Histoire à un humour (noir) qui vous fait rire (certes parfois jaune, mais pas toujours).
Je ne vais pas écrire une chronique de cent lignes sur un roman dont tout à été dit : je peux juste vous le recommander pour la truculence de ses personnages, en particulier les deux héros, (des poilus, bien sûr), qui sont le jour et la nuit mais d’une amitié et d’une solidarité sans failles. Un ancien employé de banque trouillard (mais on le comprend !) et une gueule cassée, artiste excentrique, complètement dingue (au point où il en est, la gueule en moins justement, autant se lâcher !), issu d’un milieu aisé mais étriqué qui voit d’un mauvais oeil son côté artiste et encore plus son homosexualité.
Une histoire de vengeance folle et diaboliquement maline, vis-à-vis de gradés qui, la veille de l’Armistice, envoient au casse-pipe leurs troupes quitte à leur tirer dans le dos, car ils pensent à leur carrière. Les pires ennemis ne sont pas dans le rang ennemi, mais dans celui des gradés, ici, en l’occurrence un certain Pradelle (« de la tronche en cul », si vous voyez ce que je veux dire ! 😉 ).
Une histoire de vengeance familiale et personnelle aussi et c’est aux petits oignons.
Des histoires de trafics de cadavres et de cercueils (là, c’est du trash qui vous attend) : ben oui quoi, quitte à faire des économies, autant mettre des types 1,80 m dans des cercueils pour enfant ou presque, y’a qu’à les scier, où est le problème ? Ah oui, mais ils ont oublié que parfois, les familles demandes à voir leurs morts, c’est bête…
Du mépris pour les morts chez certains, des monuments aux morts pour la patrie reconnaissante… et nos deux poilus estropiés qui comptent pour du beurre et sont même rejetés par la société qui se méfie de ces rescapés du Front.
« Voilà comment ça finit, une guerre, mon pauvre Eugène, un immense dortoir de types épuisés qu’on n’est même pas foutu de renvoyer chez eux proprement. Personne pour vous dire un mot ou seulement vous serrer la main. Les journaux nous avaient promis des arcs de triomphes, on nous entasse dans des salles ouvertes aux quatre vents. »
Un roman tragique mais finalement sans pathos, cynique mais drôle, qui se lit avec amusement et grincement de dents ; des énigmes dignes d’un polar. On se le prend dans la gueule et on ne l’oublie pas. A mettre au pied de tous les sapins de fête sans hésitation !
J’ai vu et aimé le film, ce qui m’a poussée à m’intéresser de nouveau au roman. Le problème vient maintenant du fait que je n’arrive pas à apprécier les romans dont j’ai vu des adaptations…
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Moi c’est plutôt le contraire car je ne vais jamais voir un film avant d’avoir lu le roman. Ici j’ai apprécié les deux en ayant lu le roman puis j’ai filé voir le film car on m’avait dit qu’il était fidèle.
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Et Joyeux Noël évidemment !
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J’aime beaucoup Pierre Lemaitre mais je n’ai pas accroché du tout à ce roman. Je l’ai fini mais avec beaucoup de mal. J’ai trouvé le récit long et ennuyeux. Je n’ai pas du tout aimé les personnages. C’est peut être du au fait que la première guerre mondiale n’est pas ma période favorite de l’histoire
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Oh ? Je ne sais pas si j’ai des périodes favorites en Histoire mais je sais que la Grande Guerre est une période qui ne peut pas me laisser indifférente. Tellement d’horreur et d’injustice. Tout le long de ce roman, comme ce fut le cas avec « Un long long chemin » de Sebastian Barry je n’ai cessé de penser à deux de mes arrière grands pères qui ont été mobilisés – je ne les ai pas connus mais leur histoire de la Grande Guerre fait partie de la mémoire familiale. Entre gaz moutarde et éclat d’obus.
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L’adaptation ciné est fantastique.
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Oui, je l’ai vue et j’ai adoré aussi ! 😉
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