Un de mes butins du salon de Montreuil : un roman ado sur Agatha Christie ! Une sympathique couverture, il me tendait les bras au stand Hachette, moi, la fan d’Agatha Christie ! Je ne l’ai pas vu sur la blogosphère ni sur booktube. Pourtant, il est sorti en 2016 (alors merci Montreuil de l’avoir mis sous mes yeux, d’autant que je vais faire une autre heureuse…!)
On rencontre Agatha Miller à l’âge de quatorze ans. Elle est depuis peu orpheline de père, vit avec sa mère dans une demeure bourgeoise, à Torquay, dans le Devon. Entourée des domestiques de la maison. Quel coup de poignard quand elle apprend que sa mère veut vendre la maison familiale car elle n’arrive plus à joindre les deux bouts ! Agatha le refuse de toutes ses forces car c’est la maison de son enfance, celle des souvenirs qu’elle a de son père, quand il rentrait de ses voyages pour son travail. Chamboulée par cet événement, mais aussi chamboulée dans son corps car elle devient une jeune femme et que personne ne lui a jamais appris ce que c’était, Agatha fait jouer son imagination pour détourner sa mère de son projet. Finalement, comme Madame Miller est quelqu’un d’imprévisible qui change souvent d’avis, une solution est trouvée : Agatha partira en pensionnat à Paris, comme Madge, sa soeur aînée l’a fait avant elle. Mère et fille habiteront dans la capitale française pendant ce temps. La maison sera mise en location pour subvenir aux coûts du pensionnat.
Le voeu le plus cher d’Agatha est de devenir… chanteuse lyrique ou pianiste professionnelle. C’est surprenant, non ?
Un moment très sympa avec Agatha, dans le Paris de la Belle Epoque mais aussi dans le sud de l’Angleterre. On va découvrir une jeune fille qu’une éducation stricte guinde, mais nous la découvrons rebelle (cela m’a surprise car je n’avais pas du tout cette image d’elle), maladroite, timide, drôle, mais avec une imagination qui est tout sauf coincée ! Elle se sent différente des autres jeunes filles des pensionnats où elle séjourne où. Elle se fait de bonnes amies, avec qui elle fait aussi les quatre cents coups. Sa soeur aînée, Madge, reste sa meilleure confidente mais aussi son modèle. Cette soeur qui écrit des nouvelles pour Vanity Fair… Elle est scotchée par le toupet de Nan, sur qui elle prendre modèle aussi et partage des lectures que sa mère réprouve avec la nourrice de son neveu, qui n’est guère plus âgée qu’elle. Rien de plus délicieux que les lectures interdites ! Elle est fan des aventures de Sherlock, va découvrir Gaston Leroux… et puis l’Egypte ! Elle adore lire les faits divers… Pourtant elle n’envisage nullement de devenir écrivain. Elle est bien trop peu sûre d’elle. Elle écrit juste des histoires dans des carnets, où elle consigne aussi ce qu’elle observe et ce qu’elle ressent. Et il y a les lettres à sa soeur, celles à Nan. Elle parle parfaitement français et c’est une belle gourmande qui se demande comment les filles sont capables de s’affamer pour rentrer dans leur corset. 🙂
Françoise Dargent a écrit ce roman à partir de l’autobiographie d’Agatha Christie, un portrait sorti de l’imagination de la lectrice et de l’écrivain qu’elle est. Une restitution qui sonne juste, même si elle ne prétend pas à l’exactitude.
Un roman douillet où il fait bon se réfugier à l’heure du thé ( 🙂 ) pour son ambiance début de siècle et so british. On cherche à travers les lignes notre Agatha Christie qu’on connaît tous à travers ses romans. Saurez-vous la trouver ?
Un roman qui plaira à tous les fans de la reine du crime, jeune et moins jeune.
Je le note pour mes ados.
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Je suis stupéfaite qu’on n’ait pas davantage parler de ce roman ado à sa sortie.
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