Traduit par Lori Saint-Martin et Paul Gagné
Un peu de littérature canadienne, c’est ce que je voulais à mon retour du Far West du Canada, pour prolonger le voyage, l’été dernier (avec aujourd’hui l’impression que c’était dans une autre vie, où l’on était libres et insouciants ; comment aurais-je pu imaginer ce qui nous attendait tous, cette épée de Damoclès qui confirme ma conception de la vie : carpe diem, faire ce qu’on veut faire sans attendre, quand c’est possible !). Bref, je m’étais mise à écumer les rayonnages des librairies, quand je suis tombée sur ce roman tendance « survie en montagne ». L’auteure est canadienne. Je pensais me faire un trip dans les Rocheuses canadiennes ou dans la chaîne de montagnes voisine, mais en fait, c’est dans les montagnes de Californie de Lori Lansens nous embarque !
Wolf est un jeune Américain originaire du Michigan. Quand il avait 13 ans, il était venu avec son père, un type qui vit d’alcool et de combines, en Californie, à Tin Town, près d’Angel’s Peak en Californie. Aujourd’hui, Wolf décide de refaire une randonnee dans cette chaîne montagnes, des années plus tard. Dans le téléphérique qui les hisse au sommet, pour le départ, il rencontre 3 femmes d’une même famille : Nola, Bridget et Vonn. Aucun des quatre ne se doute que leur balade va virer au cauchemar. Les quatres, qui ne se connaissaient pas quelques heures auparavant, vont devoir faire preuve de solidarité et affronter leurs démons.
Ma chronique sera brève car j’ai terminé ce roman très Nature Writing il y a presque un mois et que je l’ai lu sans quasiment prendre de notes ! C’est une histoire d’amitié entre un Amérindien de la nation (ou tribu ?) des Cahuilas. L’histoire d’un drame aussi qui est lié à cette amitié. Il y a l’herbe rouge dont on dit qu’elle rend fou et qu’elle est mortelle. Byrd l’Amérindien hante les contreforts de cette région sauvage, sublime mais rebelle.
Comme un mantra contre la mort, Wolf va raconter son secret à ses nouvelles compagnes d’infortunes. Un récit dans le récit qui fait penser aux Mille et une nuits. Des histoires pour survivre, s’évader des conditions dans lesquelles vous êtes dans la réalité. Les quatre randonneurs sont en mauvaise posture, en équilibre sur un rocher qui s’est décroché de la montagne. Les coyotes, les vautours, les ours, les serpents, (heu, je crois même qu’il y a un lion des montagnes !), le froid, la pluie, rien ne manque au tableau pour ce roman d’aventures où beaucoup de péripéties vous attendent. Les fils narratifs s’entrecroisent mais sans pourtant vous perdre dans le ravin.
J’ai avalé ce petit pavé de plus de 400 pages avec un bonheur certain. J’ai aimé cette histoire d’amitié amérindienne et la part belle faite à la nature. Un roman qui vous arrache de votre canapé pour un grand bol d’air. Le suspense est au rendez-vous. La fin est inattendue.
Encore un livre qu’on n’a pas vu sur la blogo ou bookstagram. Soyez curieux : lisez-le ! 😉 Lori Lansens en a écrit un autre : La ballade des adieux (2002) qui l’a révélée au grand public.
Bien tentée par cette balade en forêt, surtout en ce moment, coincée que je suis en ville depuis plusieurs mois.
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Ne pas se priver, c’est une bouffée d’oxygène tendance thriller. Du moins ça l’a été pour moi !
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Merci pour la découverte et le conseil.
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De rien ! 😉
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