J’ai beaucoup lu ces derniers mois, peut-être encore plus que d’habitude mais pas forcément eu le temps voire la motivation pour les chroniquer et aussi peut-être parce que faire des chroniques sur des livres qui n’en valent pas la peine n’est pas franchement enthousiasmant.
Dans la rubrique flop :




Toute la Toile s’enflamme pour Là où chantent les écrevisses qui raconte l’histoire d’une fillette qui grandit seule dans les marais de Caroline du Nord, devient une femme à l’écart de la société. 2 mois après avoir terminé ce roman best seller en voie d’adaptation au cinéma, il ne m’en reste pas grand chose si ce n’est quelques agacements et éclats de rire devant l’état de mièvrerie de ce roman, d’où mon incompréhension assez immense quand je vois des lectrices aguerries se pâmer devant ce livre. 🙂 Bon, on est quand même aussi plusieurs à ne pas l’avoir aimé ! Je n’ai pas aimé la tournure facile de cette histoire, sans vraiment de recherche, le manque de profondeur tant du style que des personnages. L’autrice laisse divaguer sa plume sans vraiment de recherche de cohérence. La fin me semble complètement invraisemblable. Bref, rien que le titre du livre aurait dû m’alerter ! Pour l’aspect Nature Writing, j’ai lu vraiment mieux ailleurs, ça n’a rien de transcendant.
Extraits : « Elle avait donné sa chance à l’amour ; maintenant elle voulait seulement remplir les espaces vides. Alléger sa solitude tout en protégeant son coeur. »
« Une partie d’elle-même avait envie de l’embrasser maintenant, de sentir sa vigueur contre elle. »
OMG ! L’heure est grave ! 🙂
« Elle voulait qu’il la touche de la même façon. Sa respiration s’accéléra. Personne ne l’avait jamais regardée comme il l’avait fait. Pas même Tate. » (Purée, si ça c’est pas du cliché très bas de gamme, c’est quoi ? 🙂
Dans la joie et la bonne humeur, recueil de nouvelles de l’Irlandaise Nicole Flattery est un univers assez particulier dans lequel je n’ai pas su rentrer et ce qui était censé être de l’humour m’a laissée de marbre. Lu et oublié ! 😦
Les fantômes de Reykjavik de mon chouchou Arnaldur Indridason : je n’en reviens pas d’avoir eu du mal à terminer ce livre, moi qui les dévore ! Le problème est que c’est une nouvelle série, le 2e tome, avec l’inspecteur en retraite Konrad. Sauf que dans mon esprit, ça s’embrouille avec l’histoire d’Erlendur. Ceci explique sans doute cela. J’avais pourtant bien accroché au 1er volume.
Attachement féroce ou les relations familiales et mère-filles compliquées et agitées de la famille juive de l’autrice, dans le Bronx. Elle raconte la vie du quartier, celle de ses parents communistes. J’ai eu des hauts et des bas avant de m’ennuyer franchement. Vivan Gornick n’a pas su me faire entrer dans la sphère de sa famille, lui donner la dimension universelle que j’attendais. Je me passerai de la suite.
Dans la rubrique top :
Complètement conquise par la plume sauvage et iodée de Catherine Poulain et son Grand Marin qui vous embarque en Alaska dans l’univers des marins pêcheurs, qui sent la sueur et le poisson, l’alcool et le machisme. Une femme dans leur univers, c’était pas gagné ! Un bol d’oxygène qui vous fait voir du pays.
Bouleversée par Le Consentement de Vanessa Springora. Je comprends mieux pourquoi certains éditeurs ont fait du tri dans leur catalogue depuis. Quelle claque !
Entre eux de Richard Ford, que j’ai lu avant de me rendre à l’Intime Festival de Namur pour en écouter la lecture par Reda Kateb est une merveille. C’est poignant sans tomber dans le pathos. Un magnifique hommage à ses parents, écrit en deux partie, à deux moments différents : le récit sur son père (mort en février 1960 d’une crise cardiaque) a été enclenché en 1981 lors de la mort de sa mère d’un cancer du sein. Le plus récent est celui qui est le plus loin dans le temps. L’histoire d’un marchand d’amidon, (devenu marchand d’amidon par hasard, si ma mémoire est bonne) toujours sur la route, où il rencontre sa femme et continue avec elle jusqu’à la naissance inattendue de Richard qui va bouleverser leur mode de vie. La famille part vivre dans le Sud, à La Nouvelle Orléans, alors que les racines familiales sont plutôt dans l’Arkansas et d’ascendance irlandaise du côté de son père. Un beau témoignage de la vie au début du 20e siècle, avec quelques photos.
Ah oui les écrevisses, on est d’accord 😁😁😁
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Bonjour le navet ! C’est cliché, facile, sans aucune recherche. Très commercial, du style « prémarché », si je puis dire ! Aucune qualité littéraire digne de ce nom ! 🙂
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Oui j’ai eu le sentiment d’être là seule à ne pas avoir accroché 😉 Bienvenue au club mais nous sommes peu nombreuses 😁
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Disons que ceux qui n’ont pas aimé ne l’ont pas forcément dit. Je ne suis pas du genre à me censurer. 😂
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Moi non plus 😉
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Tu m’as fait rire avec tes citations de Là où chantent les écrevisses. J’avoue que le roman me tentait beaucoup, mais là, tu me fais clairement reconsidérer la pertinence de le lire…
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Pourtant je n’ai rien inventé !😅 Clairement loin d’être un chef-d’œuvre, de mon point de vue.
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Je te rejoins sur Le consentement.
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Les écrevisses m’intriguait, mais j’ai lu quelques avis qui m’ont refroidie. Je le laisse définitivement de côté. En revanche, le Ford m’intéresse beaucoup, j’ai adoré « Un week-end dans le Michigan » mais ne l’ai pas relu depuis. Et « Le consentement » semble extraordinaire, mais j’ai peur que ça m’énerve encore plus.
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Effectivement, pas la peine de dépenser de l’argent pour les écrevisses ! Richard Ford, c’est magnifique ! Je note ton titre !
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J’ai aussi beaucoup apprécié Le Consentement,
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J’avais quelques a priori, j’avoue.
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