
Confinement N°2 depuis le 30 octobre. Déjà il a fallu accuser le coup !
Librairies fermées. Cri de guerre généralisé des libraires et du monde du Livre qui s’offusquent . Ok. 1er jour du confinement : les librairies s’aperçoivent que les grandes enseignes culturelles (Fnac, Cultura etc.) sont ouvertes. Et que les gens peuvent s’y procurer des livres, et dans les rayons des supermarchés aussi. Re-cri de guerre sur le thème de la concurrence déloyale, de l’injustice. Soit. C’est vrai, c’est injuste. Ça gueule tellement que… le gouvernement interdit la vente des livres aux grandes enseignes et aux supermarchés !! Je cauchemarde !!
Je vis dans une petite ville de banlieue parisienne sans librairie. Aucun libraire n’a voulu s’y installer, ce qui est tout de même incompréhensible car ce n’est pas un coupe-gorge. Cela ferait du bien à de nombreux lecteurs boulimiques, comme moi, d’avoir facilement accès à des livres et surtout de pouvoir trouver une ambiance « librairie », les conseils de professionnels, d’autres lecteurs. Ce serait le lieu de lien social et culturel qu’il nous manque ici, et qu’aucun réseau social ou grande enseigne ne peut remplacer.
Donc voilà, mon seul moyen d’acheter des livres ici, d’avoir un grand choix est de prendre ma voiture et d’aller à Cultura ou au Furet du Nord (toppissime ce Furet, d’ailleurs, même si ce n’est pas de la librairie indépendante). Si je veux trouver une librairie, je dois aller beaucoup plus loin. Pas pratique quand on travaille. Alors c’est souvent à Paris que j’achète des livres, souvent après le boulot, quand j’ai le temps, car pas de librairies non plus dans le quartier où je travaille. Le plus près est d’aller dans le quartier latin. J’avais la « fâcheuse » tendance d’y traîner 😊 quand on n’était pas dans cette crise sanitaire sans fin, qu’il y avait encore des rencontres littéraires. Une autre vie, quoi ! Tout est différent maintenant.
Si avant, ce n’était pas si évident d’acheter des livres facilement, maintenant c’est carrément foutu avec la fermeture de tous les rayons livres des grandes enseignes et des librairies !!! Je ne veux pas commander sur des sites en ligne car la Poste, cette épicerie bas de gamme qu’est devenu ce service public qui n’en est plus un, m’a joué plus d’un tour avec les livraisons qui vont de la perte de colis à défoncer la boîte aux lettres pour le faire rentrer dedans… On vit dans un monde où tout est devenu compliqué. Mon plan B est ma liseuse, qui vaut tous les clic & collect du monde ! Au moins, on est sûr d’avoir son livre sans délai ni complications. Sauf que ce n’est pas pareil que fureter entre les rayons de livres à la recherche de perles rares et qu’en plus, il est impossible de prêter un ebook sans prêter sa liseuse !🙄 En plus, ça reste assez cher pour ce que c’est : un fichier informatique.
Donc, comme bon nombre de concitoyens, on est privé de livres et du plaisir des rayons livresques, quel qu’ils soient ! Je rejoins Joann Sfar avec son dessin et je vais même plus loin : ouvrez les librairies ET LES ENSEIGNES VENDANT DES LIVRES ! Je comprends les libraires (du moins certains, je passe sur ceux qui pensent que le monde tourne autour de leur librairie et que tout lecteur achetant ailleurs est un connard !) mais ce n’est pas que les librairies qu’il faut ouvrir. Chacun est libre d’acheter où il veut. On est en démocratie (même si en ce moment je me pose beaucoup de questions !). Un libraire est un commerçant. La concurrence est là. Et alors ?
Je déplore le chacun pour soi, la jalousie et tous les trucs malsains qui en découlent. L’immense ignorance de ceux qui imaginent que tout le monde descend en bas de chez soi pour acheter des bouquins. Ça reste un luxe inaccessible à beaucoup, pas forcément faute de moyens (ceux qui n’ont pas l’argent ne franchissent pas les seuils de libraires, malheureusement). La fracture sociale est ignorée dans les beaux quartiers, où l’on trouve généralement des librairies. Ça braille contre Amazon (je n’achète plus depuis au moins 10 ans sur ce mastodonte), mais on comprend que certains le fassent quand c’est la solution à leur envie de lecture. On parle d’Amazon, mais jamais de Momox, basé en Allemagne qui casse le prix des livres, neufs ou d’occasion… Certains devraient clairement descendre de leur perchoir. C’est un fait. Leur seul argument de défense étant de fustiger les lecteurs qui achètent sur Amazon en disant que c’est leur choix de société. Un peu simpliste, voire carrément carricatural. Ceux-là, je n’acheterai pas chez eux. D’ailleurs quand en même temps, ils vendent leurs livres via ebay, ça me laisse songeuse. Ebay, c’est pas un gros truc pourri, fait pour engranger du pognon ? C’est bizarre comme procédé quand on dit vouloir défendre le local. Bref, en vérité, leur élitisme et leur contradictions les regardent et s’ils coulent ils auront le temps de réfléchir à leur vision du monde. Apparemment, ce n’est pas de rendre le livre accessible à chacun.
En tout cas, plus un livre disponible à l’achat autour de moi. 🤨Ceci n’est pas possible… On est où ?
Bref, rendez-nous nos livres !!!
Les bibliothèques sont fermées et personne ne gueule ! C’est étrange !
Quand les lits des hôpitaux fermaient, personne ne râlait non plus. Par contre, pour les bars, là on les entend…..
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Oui mais là on parle de littérature. Moi, je râle depuis longtemps contre l’assassinat de l’hôpital public. Clairement, tu as raison, personne ne s’est inquiété.
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