
En partant à Londres, évidemment je voulais lire de la littérature anglaise. J’ai entamé Le royaume désuni de l’excellentissime Jonathan Coe, mais il est sur ma tablette, donc pas très pratique à trimballer. Donc il fallait que je dégote un livre de poche léger. Celui-ci dormait sur mes étagères depuis l’été 2020, acheté dans une librairie de Granville.
Dégradation de Benjamin Myers se passe dans les landes désolées du Yorkshire. C’est exactement ce qui m’a poussé à acheter ce polar
Quand on dit « Yorkshire » on pense immédiatement aux soeurs Brontë et à la poésie de Wordsworth. Oubliez ! Jetez aussi votre tasse de thé et vos envies de littérature romantique échevelée (entendons-nous : j’adore la Brontë Family, j’ai même visité leur maison et tout et tout, et une de celles de Wordsworth ! ). C’est dans un univers beaucoup plus glauque que nous embarque l’auteur, qui préface pourtant son livre d’une citation de D. H. Lawrence : « L’amour sacré est désintéressé, détaché de toute quête égoïste. Celui qui est amoureux sert l’être aimé et recherche la fusion en communion parfaite avec lui. » Trompeur une fois encore. C’est une drôle d’histoire d’amour que l’on va suivre. A la veille de Noël, une jeune fille disparaît au coeur de la lande désolée des Yorkshire Dales. Le détective Brindle est envoyé dans ce dernier endroit sauvage d’Angleterre pour aider la police locale, bien peu habituée aux disparitions dans ce coin paumé mais tranquille. Qu’est-il arrivé à Melanie Muncy, la fille du garagiste ? Steven Rutter, un fermier célibataire, crasseux, reclus et rejeté attire son attention.
Le lecteur sait depuis le début ce qui est arrivé à Melanie, contrairement au détective. On plonge dans l’horreur qui va crescendo. Benjamin Myers épluche au scalpel la vie du coupable. Une mère cintrée, un univers underground dans ce coin paumé comme on n’en imaginerait jamais. Je ne peux pas en dire vraiment davantage sous peine de spoiler.
Après cette lecture, vous ne verrez jamais plus les cochons de la même manière (personnellement, je n’ai rien appris de nouveau, mais trop de gens pensent que ce sont des animaux sympas et inoffensifs !🥴). J’ai parfois eu le coeur au bord des lèvres à la lecture de scènes très crues, tendance gore ou porno. Beurk ! La fin de l’histoire m’a laissée un peu perplexe, ou plutôt sur ma faim. Il y a un côté un peu bâclé et brouillon. Parfois je me suis aussi paumée en chemin…
Vous aimerez ce livre si vous aimez les polars avec du gore (et du goret ! Lol😅 ), mais moi je n’ai pas été passionnée par cette sordide histoire, avec un chouïa trop de délayage qui m’a fait trainer en longueur sur les 406 pages du format poche.
Une déception, donc.
Merci de l avoir lu pour nous. Cela m épargnera le gore et le goret. Je m’étonne de ce que tu écris sur la lecture électronique. Pour moi c est tout le contraire. A la maison je préfère le papier mais en déplacement c est la liseuse que je glisse dans mon sac
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Ce n’est pas ma liseuse mais ma tablette. Pas le même format.😊 Quant au reste, oui, c’est plutôt décevant, je m’attendais à quelque chose de mieux ficelé.
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Je vais rester sur mon bon souvenir du Yorkshire des soeurs Brontë.
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Oui, c’est pas tout à fait le même genre. Mais l’auteur se joue d’une histoire romantique.
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