Traduit par Josette Chicheportiche
Morty Lear, auteur à succès de livres pour enfants, meurt accidentellement en tombant d’un arbre, dans son jardin. Il lègue à Tomasina Daulair sa belle demeure dans où ils vivaient ensemble depuis de vingt-cinq ans, mais aussi toute la gestion de son patrimoine artistique. Cette mort subite et ce leg inattendu vont bouleverser la vie de ceux qui étaient liés à l’artiste. Un acteur oscarisé devait incarner Morty dans son prochain film ; une conservatrice attendait une partie de ses oeuvres pour l’ouverture du nouveau musée du livre ; Tommy n’est pas l’épouse de Morty, mais à la fois une amie, une attaché de presse, une secrétaire et une sorte de gouvernante qui gère toute la logistique de la maison. Il est de notoriété publique que l’artiste était homosexuel, ce qui lève toute ambiguïté possible quant à leurs relations. Pourtant le lien de Tommy à Morty est très fort puisqu’ils se sont rencontrés dans un jardin de jeux pour enfants, dans le Brooklyn des années 70 : Morty lui avait demandé l’autorisation de dessiner son petit frère, Dani. Grâce à lui, Mort Lear, artiste encore confidentiel, va connaître la voie du succès et devenir un auteur culte, grâce aux aventures de celui qui deviendra le personnage d’Ivo et enchantera les enfants mais aussi adultes ! Dani s’estime à présent injustement lésé par l’auteur. L’acteur Nicholas Green vient à la rencontre de Tommy afin d’en savoir plus sur le personnage qu’il doit incarner, à la grande réticence de celle-ci. L’occasion aussi pour elle de réfléchir sur l’artiste qui a partagé son quotidien.
Julia Glass construit son roman comme un puzzle, où l’identité et le rôle des personnages sont révélés au fur et à mesure pour capter l’attention du lecteur. L’écriture est dense (comme un arbre !). Il faut un peu de patience pour rentrer dans cette histoire formidable, mais quelle récompense ! Des secrets, des zones d’ombre, et beaucoup d’humour. Certains personnages sont parfois comme des enfants pris le doigt dans la confiture! De grands enfants… 🙂 On se prend d’affection pour chacun d’eux.
Un roman riche en thématiques, comme la solitude, les blessures de l’enfance, l’inspiration artistique, la construction d’un personnage, les relations humaines, l’être et le paraître.
A travers le personnage de Morty Lear, Julia Glass rend hommage aux écrivains qui marquent toutes les générations, de 7 à 77 ans. Elle aime promener le lecteur, mais ensuite nous plongeons avec délice dans l’intimité que son personnage veut bien nous révéler, car les grands artistes savent garder leur part d’ombre. Ce roman sort de l’ordinaire et réveille aussi l’enfant qui sommeille en vous.
Je suis restée sur le bord de la route avec ce roman malheureusement. Ce n’était peut-être pas le bon moment, je me suis beaucoup ennuyée…
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J’ai bien vu dans les retours du groupe que certaines avaient du mal avec ce roman. Pour moi, ce fut du velours, après 70 pages (voire une centaine). Je l’ai trouvé sublime. L’un des meilleurs du prix catégorie roman, avec Asta.
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Il semble intéressant, d’après ton compte-rendu, merci 🙂 amicalement
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Je l’ai beaucoup aimé mais je sais qu’il ne fait pas l’unanimité. J’ai aimé cet univers qui sort de l’ordinaire : celui d’un auteur de livres pour enfants.
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Que de thèmes dans ce roman.
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Roman très riche et pas évident à résumer, mais quel bonheur !
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Il me tente! J’aime les romans-puzzle
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Il est très riche, comme la vie !
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