Traduit par Laetitia Devaux
Rosalie s’apprête à fêter Noël avec sa fille Maddie et son mari, Luke, quand des policiers se présentent au domicile familial pour leur annoncer le décès de Rob, son fils aîné, qui passait des vacances en Thaïlande avec des amis. Bien évidemment, le monde s’écroule. Et si Luke l’a déjà trompée avec une autre femme, ce n’est rien à côté de ce qui l’attend. Maddie, déchirée de chagrin par la mort de son frère, sombre dans la délinquance et les gangs de fille. Bien évidemment ses parents découvrent la chose après coup, un jour où elle rentre le visage tuméfié. En décidant de l’emmener de force à l’hôpital, ils vont découvrir la double vie de leur fille et décider de la sortir de là, par un groupe de thérapie, où Maddie et Rosalie assisteront ensemble. Dans ce groupe, elle font la connaissance d’un jeune homme, très beau : Jed. Maddie tombe amoureuse de lui et reprend goût à la vie (oui j’ai oublié de dire qu’elle sombrait dans la dépression et avait dû être internée en hôpital psychiatrique. Rosalie reprend espoir et n’est pas non plus insensible au charme du jeune homme.
Rosalie est éditrice, issue d’un milieu modeste, comme Jed. Elle est férue de bande dessinée et devenue experte pour dénicher les BD « vintage » côtées dont elle s’est constituée une collection qui vaut une fortune. Elle est irlandaise, originaire du Kerry. Et fervente catholique. Son meilleur ami est d’ailleurs un homme d’église, Tom, un humaniste révolté par la misère qui sévit en Angleterre, dans les cités en particulier.
Luke est cameraman, issu d’un milieu aisé. Il part souvent en reportage à l’étranger. Et c’est le cas au moment où débute l’histoire. Luke doit partir en Patagonie, dans des lieux reculés du pays où le téléphone portable ne passe pas.
Maddie est une ado perdue, envoûtée par Jed, capricieuse, têtue et qui n’écoute jamais ce que lui dit Rosie.
Et Jed ? Eh bien Jed va être la pierre angulaire de l’intrigue. Un jeune homme de plus vingt ans, très mystérieux, au comportement de plus en plus étrange. L’ange et le démon se cachent en lui.
C’est le premier roman que je lis de l’Irlandaise Kate O’ Riordan et je ne me doutais pas du tout, avant qu’il soit édité en poche, qu’il s’agissait d’un thriller. Cela faisait un moment que je n’avais pas lu ce genre de roman : eh bien je n’ai pas été déçue du voyage !! 🙂
L’intrigue est somme toute assez banale mais l’essentiel ne tient pas là, à mon avis. L’essentiel est dans la façon dont Kate O’Riordan parvient à insuffler l’angoisse et la terreur, tant à Rosalie qu’au lecteur. Je ne sais pas comment elle fait, mais, glurps, ca fiche bien les miquettes !
Comment une famille, en particulier une ado et une femme mûre s’offrent en proie par leur vulnérabilité à un gamin qui va les tenir à sa merci, du moins tenter de se forger des liens familiaux par la violence psychologique et physique, jusqu’à l’imposture.
Rosalie est un personnage fouillé et complexe. d’abord ravagé par le chagrin de son fils, puis prise de remords et de culpabilité par rapport à sa fille quant à son désir pour Jed et le double péché qu’elle a commis, elle, la femme pieuse, elle va finir par nous étonner par son courage pour tenter de se sortir du bourbier de mensonges dans lequel elle s’est fourrée, pour sauver sa peau, celle de sa fille mais aussi sa famille, alors qu’elle est quand même dans une sacrée sale position. Rosie va faire sa pénitence en menant l’enquête sur une route pavée d’embûches, pour débusquer la face cachée de Jed, mais aussi… de son fils Rob.
J’ai particulièrement aimé la scène de lutte dans la tourbière irlandaise ! 🙂
Et vraiment géniale la scène dans l’avion. Si vous avez la phobie des airs, c’est peut-être une bonne thérapie de lire cette scène !!
Seul bémol : quelque invraisemblance, comme la scène où Maddie cachée dans un buisson avec Rosie qui lui intime de se taire, à deux pas de Jed qui ne les trouvent pas ni ne les entend. Puis Rosie qui ressort du buisson comme si de rien n’était et retourne vers Jed en inventant une excuse bidon. J’ai trouvé ça un peu too much. Mais c’est le seul défaut que je vois à ce thriller qui est un véritable page turner bien difficile à lâcher.
Résultat : j’ai acheté les autres romans de Kate O’Riordan. Il ne me manque plus que le tout premier.
Remarque sur l’édition de poche : pourquoi une paire de pieds en photo pour illustrer l’histoire ? Je n’ai pas compris ! 🙂
« Il serait bientôt à des milliers de kilomètres des deux femmes qu’il aimait le plus, tandis qu’un inconnu occuperait son studio et dormirait dans son lit. Rien n’était normal, dans cette affaire. »
Je ne connaissais pas du tout et du coup, maintenant, j’ai très envie de le lire. Ça n’arrange pas mes affaires, moi qui espérais faire baisser ma PAL cette année, je me rajoute des envies…
Bises,
Maeve
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Je compatis ! On va finir par se faire une thérapie de groupe des Maeve Book Alcoolic Anonymes! 😄 En tout cas, je pense que ce thriller devrait te plaire.
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Oui, quelle drôle d’idée ces pieds ! La couverture originale était très bien.
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En tout cas plus représentative de l’histoire : on voit Jed. ☺
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J’ai bien aimé même si je trouve la fin un peu trop rapide par rapport à la lenteur des 3/4 du roman. J’ai eu un peu peur de partir sur la mère prise pour une folle, puis le côté catho. En fait le catholicisme en arrière plan renforce l’idée de culpabilité, péché, expiation, rédemption… ça fait des années que j’ai « l’enfant de la lune » dans ma Pal je vais s’en doute le lire dans quelques temps.
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Oui je suis d’accord avec toi concernant le thème religieux. J’ai aussi l’enfant de la lune. Affaire à suivre… 😊
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