Traduit par Anna Gibson
4e de couverture : « Fredrik Welin vit reclus sur une île de la Baltique. A soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L’intrusion d’Harriet, l’amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise sa routine. Mourante, elle exige qu’il tienne une promesse : lui montrer un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de recommencer. «
Voici un roman pour le moins étrange : une atmosphère tout ce qu’il y a de dépressif mais pourtant Henning Mankell parvient à la rendre agréable et poétique. On peut être inquiet au début, lorsqu’on s’embarque en lecture pour rencontrer Fredrik Welin qui vit reclus depuis 12 ans sur une île suédoise, avec pour seules compagnes sa chatte, sa chienne et une fourmillière géante qui a pris possession de son salon… Même le facteur, hypocondriaque passe pour passer mais sans jamais apporter de courrier. Mais très rapidement un autre personnage fait son apparition : Harriett, l’amour abandonnée 40 ans auparavant, traînant avec elle un cancer incurable.
A vrai dire, peut-être vaut-il mieux ne pas être dans le même état dépressif que Fredrik pour lire ce roman… Pourtant notre héros va peu à peu revenir au pays des vivants, grâce à des personnages tous plus déjantés les uns que les autres, tous atteints d’une folie douce ! Je ne peux pas en dévoiler davantage.
Ce roman est une réflexion sur la vie et sur son pendant, la mort. Mais aussi sur la conséquence de nos actes sur nos destinées individuelles. Une écriture sublime et pourtant tout à fait simple. Un héros (ou plutôt anti-héros) particulièrement attachant. Et j’ai adoré le grand air iodé de cette île suédoise, avec ses tempêtes, ses saisons et ses oiseaux marins magistralement restitués.