De vieux os

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Traduit par Céline Schwaller

4e de couverture : « Certains secrets devraient rester enterrés à tout jamais, se dit Murray Watson, enfoncé jusqu’aux
genoux dans la boue du cimetière de Lismore, au nord de l’Écosse, en compagnie d’une femme qui
avait toujours refusé de lui parler. Mais pourquoi s’est-il obstiné à chercher la vérité sur ce poète
mort noyé à vingt-cinq ans et à peu près inconnu ? »
(4e de couverture non intégrale pour cause de révélation du pourquoi du comment ou presque…)

Murray Watson est docteur en littérature anglaise à l’université de Glasgow. Il cherche à faire revivre et donner son aura à un mystérieux auteur, Archie Lunan, contre l’avis même de son directeur de département. Peu importe, Murray se lance à corps perdu à la recherche de cet écrivain qui aurait mis fin à ses jours. De chercheur en littérature anglaise à enquête quasi-policière ou journalistique, il n’y a qu’un pas… en tout cas dans ce roman (d’ailleurs Murray ne cesse de répéter « Je ne suis pas journaliste. Je suis docteur en littérature anglaise. »)

Dans un premier temps, ce roman n’a pas arrêté de me faire pester : les personnages parlent comme des chartiers, l’histoire part dans tous les sens ou dans aucun sens, je ne voyais pas où tout cela allait me mener. J’ai trouvé Murray un peu crétin sur les bords pour un professeur d’université, dépressif, se laissant plaquer comme un abruti par la femme de son chef département qui décide de rester avec son mari. La vie de cet homme est vide, sa quête sur Lunan est quasiment son unique raison de vivre. J’ai même failli abandonner parce que je n’accrochais ni au sytle ni à l’histoire. Je ne ressentais même pas l’Ecosse dans cette lecture.

Heureusement, page 201 Murray a l’excellente idée de faire ses valises et de s’embarquer pour l’île de Lismore, au nord-ouest de l’Ecosse pour en savoir davantage sur son écrivain adoré. Et là, révélation !!! Le récit prend réellement son envol et tourne au thriller. Vous êtes embarqué avec Murray sur les routes défoncées de cette île humide et boueuse. Murray se trouve dans un trou paumé sans même un pub (obligé de s’acheter ses bouteilles de whisky à la seule épicerie du coin). Juste un B&B pour crécher, avec une propriétaire haute en couleur. Vous voici arrivé dans l’Ecosse profonde : les légendes font partie du quotidien, la frontière entre féérie et monde des hommes, rêve et réalité, passé et présent est abolie – ou presque.
La logeuse de Murray en sait quelque chose : « Je me suis souvenue de contes parlant de gens qui se perdaient dans les collines. Les fées organisaient une fabuleuse fête à la tombée du jour, où tout le monde festoyait, buvait et chantait, et le lendemain matin, elles remettaient leur invité sur le chemin de la maison. »  L’ancienne compagne de Lunan vit là, dans un château isolé. Murray se laisse emporter par ce monde mystérieux : « J’avais cru être le Petit Chaperon Rouge, maintenant j’étais Alice tombée dans le terrier du lapin blanc ».

Le héros ne ressortira pas indemne de cette histoire. Et le lecteur non plus !

Un bon roman donc, même si, pour moi, à cause de la première partie, ce n’est pas un coup de coeur. Mais j’ai tout de même passé un excellent moment à Lismore.

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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