Le choeur des paumés

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Traduit par Frank Reichert

4e de couverture : « L’inspecteur Harry Synnott est un garda intègre. Même si ça doit lui coûter son mariage, même si certains de ses collègues l’évitent, même s’il doit trafiquer des preuves pour éviter qu’un coupable s’en tire… Il croit en la justice quel qu’en soit le prix. Dans les commissariats de Dublin, comme dans ceux de Galway, tous se battent pour leurs idéaux alors qu’autour d’eux l’Irlande vacille et se perd dans l’afflux soudain d’argent et la corruption galopante. Harry Synnott quant à lui, devrai payer le prix fort pour faire aboutir son enquête.

Oubliez l’Irlande des Leprechauns. Ici Gene Kerrigan, écrivain que je découvre, peint une Irlande bien noire où il ne fait pas bon avoir des problèmes, que ce soit avec les hommes si vous êtes une femme ou même avec la police, corrompue à souhait et aux méthodes peu orthodoxe pour faire avouer ceux qu’elle prend dans ses filets. Oubliez l’humour irlandais également. Ici on ne rigole pas.

Plusieurs intrigues sont menées de front : à  Galway un cinglé est monté sur le toit d’un pub et menace de sauter, puis insinue avoir commis un massacre ; à Dublin une jeune femme accuse un jeune homme de bonne famille de viol ; un type prépare le casse d’une bijouterie ; une camée tente de soutirer de l’argent à un touriste américain en vacances à Dublin, en le menaçant avec une seringue remplie de… Ketchup !

Plusieurs gardai peuplent aussi l’intrigue : l’inspecteur Harry Synnott de Dublin, accompagné de la flickette Rose Cheney ; le gardai Mills à Galway. Pourtant, ils ne forment pas les meilleurs amis du monde : en effet, ça flingue chez les racailles et les paumés autant que dans la police où tous les coups sont permis, même les plus vicieux. Rose, en particulier est bien perverse (mais là j’en dis déjà trop !).

Autant dire qu’on ne trouve aucun personnage sympathique dans ce roman, ils sont même plutôt effrayants… En y réfléchissant bien, on se demande si c’est une bonne idée de repartir en vacances en Irlande ! Eh oui, Gene Kerrigan ne fait vraiment pas dans la dentelle en décrivant une société irlandaise corrompue jusqu’au trognon, où la police ne vous serait pas vraiment d’en grand secours en cas de pépin, où les repères sont à la dérive.

Un détail qui m’a amusée : Harry Synnott est un graphomane aigu, il note tout quand il interroge un suspect et il lui fait signer son « grabouillage ».

On passe un bon moment, malgré une ambiance pesante et pince sans rire, très différente de celle des polars de Hugo Hamilton ou Ken Bruen. A la petite semaine, premier volume des aventures de l’inspecteur Synnott  attend déjà dans ma PAL…

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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