Traduit par Eric Boury
4e de couverture : « C’est l’automne. Maria, une femme d’une cinquantaine d’années, est retrouvée pendue dans son chalet d’été sur les bords du lac du Thingvellir par Karen, sa meilleure amie. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite de Karen qui lui affirme que ce n’était pas « le genre » de Maria de se suicider. Elle lui remet une cassette contenant l’enregistrement d’une séance chez un médium que Maria est allée consulter afin d’entrer en contact avec sa mère décédée deux ans plus tôt, qui lui avait promis de lui envoyer un signe de l’au-delà. Aussi dubitatif que réticent, Erlendur lui promet d’écouter l’enregistrement tout en lui répétant que ni l’enquête ni l’autopsie n’ont décelé le moindre élément suspect. L’audition de la cassette le convainc cependant de reprendre l’investigation à l’insu de tous… »
Cet écrivain a du génie et de la magie. Et c’est ainsi que je qualifierais Hypothermie. Si vous aimez les fantômes et les revenants, si vous raffolez de la puissance de la nature islandaise, cette histoire est pour vous. Un bijou, une merveille. Je suis restée en extase un certain temps après avoir refermé ce livre (on ne rit pas, SVP). Comment cet écrivain parvient-il à nous toucher au coeur à chaque fois, c’est – presque- un mystère… On peut également remercier le traducteur, Eric Boury de nous donner accès à ces pépites islandaises.
Cette fois, Erlendur n’est pas en enquête officielle. Personne ne sait qu’il fait des recherches, persuadé par l’amie de Maria (retrouvée pendue) que ce n’est pas un suicide mais un meurtre. Peu à peu, des « petites choses » sont mises à jour grâce à l’interrogatoire méticuleux auquel se livre Erlendur.Une trame policière traditionnelle donc. Cependant, les preuves sont là mais en même temps indémontrables, parce que le temps a passé. J’ai aimé le clin d’oeil à Marcel Proust et sa Recherche du temps perdu qui court tout le long du roman.
La fin révèle, comme toujours chez Indridason, une suprise et une petite vengeance de la part de l’inspecteur (ou du moins un règlement de compte à sa manière puisqu’il n’est pas officiellement en enquête policière et qu’en plus il ne peut rien prouver…). J’en dis déjà presque trop, alors je m’arrête là.
Seul conseil : lisez ce roman policier, au chaud, pour éviter l’hypothermie (voui, voui, parce que ça peut mener loin, l’hypothermie !…).