Traduit par Eric Boury
4e de couverture : « Abasourdi, Sigurdur lève les yeux vers l’imposante Banque centrale, surnommée « la muraille de lave » en référence à l’impénétrable barrière de corail de la mer d’Islande. Ici règnent le crime et la corruption : une employée, adepte de libertinage, a été poignardée. Sigurdur en est persuadé, l’assassin est entre ces murs. Plus que jamais, les conseils d’Erlendur seraient précieux, mais il a disparu… »
Ce volume fait suite à La Rivière noire qui mettait en scène l’une des acolytes d’Erlendur : Elinborg. Je pensais retrouver ce personnage puisque Erlendur n’est toujours pas de retour. Eh bien, première surprise, c’est le deuxième acolyte de l’inspecteur au grand coeur qui nous donne rendez-vous ici : Sigurdur Oli.
Cette stratégie d’Arnaldur Indridason de mettre en avant les autres personnages secondaires de la série lui permet de dévoiler un peu plus l’environnement professionnel de son personnage principal. Sigurdur Oli a un caractère très différent d’Erlendur : la brutalité verbale ne lui fait pas peur pour faire avouer les suspects. Il s’énerve facilement. Bref, pas facile à vivre le gars (d’ailleurs c’est aussi un divorcé) et surtout pas forcément efficace pour avancer sur la bonne voie….
Côté thématiques, Indridason reprend ses thèmes favoris de l’enfance maltraitée, du trafic d’argent sale qui corrompt les individus jusque dans leurs moeurs. Et ça débute fort ! Si l’on vous invite un jour à une soirée entrecôtes, moi je vous le dis : méfiez-vous !! Une bonne dose d’humour noir également de la part de mon écrivain islandais préféré !!
Enfin, on retrouve un personnage rencontré dans Hiver arctique : Andres (d’où la nécessité de lire les volumes à peu près dans l’ordre).
La fin est vraiment poignante et les assassins (et un en particulier), s’ils sont coupables, sont avant tout des victimes. Une fois de plus, un roman noir très subtile !