L’été des pas perdus

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4e de couverture : « Madeleine a un grand-père dont elle est très proche. Mais depuis quelques temps, il change, il oublie les choses : pour lui, passé et présent se confondent.
Le temps d’un été Madeleine et lui vont cheminer ensemble. »

Madeleine comprend vite que Gramps a un souci qui n’est pas dû à son grand âge, mais quelque chose de bien plus grave. Des pertes de mémoire, des absences comme s’il était ailleurs.
Seule avec lui la plupart du temps, elle l’emmène chez le médecin gérontologue dont il a déjà oublié le rendez-vous. Dans la salle de ce spécialiste (qui n’est pas celui des champignons !), elle observe et s’interroge : « il n’y a que des vieux, certains bien, d’autres miteux, piteux, malheureux. Qu’est-ce qu’il fait, mon grand-père pimpant, brillant, au milieu de ces croûlants ? »
Gramps prend la mouche, furieux et malheureux de croire que le médecin le prend pour un vieux fou, refusant de regarder en face la maladie qui lui grignote la mémoire : Alzheimer. Du moins on le devine, même si son nom n’est jamais cité.
Alors, parce qu‘ »il raconte, toujours il raconte, les mêmes histoires de lui quand il était petit, comme si c’était hier »,  (…) son village, les vaches, la mer, le bocage et la mer. Et sa mère, son père, sa chère grande soeur, ses deux petits frères (…). Les Allemands, méchants. Le mystère, la peur, les alertes (…), les bateaux, (…) les avions fous, les bombes, les grands soldats. La joie. », et qu’il rêve de retourner là-bas, en Normandie,  de l’y emmener pour lui faire découvrir les lieux de son enfance, Madeleine décide de réaliser ce rêve et de l’accompagner.  Nous voilà partis avec les deux personnages pour un road-trip normand jusqu’à Utah Beach.

La maladie se manifeste par intermittence, tout au long du récit où le passé et le présent finissent par se confondre. Mais peu importe « parce qu’on reste toute sa vie le petit qu’on a été.
Et qu’on a une maison où on a envie de rentrer : celle où on a grandi. Même si elle a disparu. Même si on n’en a pas eu. »

L’occasion aussi pour la petite Madeleine d’une belle leçon d’Histoire à travers celle de son grand-père, qui lui fait vivre le Débarquement comme si elle y était. La révélation aussi d’un mystère familial : la raison la plus probable de la disparition de l’autre Madeleine, la soeur de son grand-père…

Un roman sensible et magnifiquement écrit. Rachel Hausfater possède une vraie plume littéraire, très poétique, parsemée de rimes, mais pourtant simple, accrocheuse et accessible aux jeunes lecteurs.
Un récit où le personnage du grand-père n’est pas diminué par sa maladie, mais au contraire magnifié par son voyage pour retrouver le petit garçon qu’il a toujours été.

Une belle lecture !

Merci à Flammarion Jeunesse de m’avoir permis de choisir ce livre !

A propos Maeve

Blogueuse littéraire depuis 2009, lectrice compulsive depuis l'âge de 6 ans ^_^ .
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