4e de couverture : « Victoria n’a jamais oublié sa rencontre, à l’âge de neuf ans, avec une riche famille blanche, les Staveney. Ce souvenir entêtant la poussera, des années plus tard, à entamer une liaison avec leur fils, Thomas. De cette histoire naîtra Mary, petite fille à la peau claire et au sourire radieux. En adoration devant l’enfant, les Staveney proposent de l’accueillir chez eux de plus en plus souvent. Victoria, toute à la réalisation de la chance que représenterait une telle éducation pour sa fille, n’imagine pas quelles conséquences aura sa décision. La grande dame des lettres anglaises revient sur ses thèmes de prédilection : le racisme, l’hypocrisie, l’ambition. Un regard sans concession et d’une incroyable modernité sur notre époque. «
Tout est dit dans la 4e de couverture. Doris Lessing pointe du doigt le racisme larvé d’une gauche anglaise qui se croit « bien-pensante » et exemplaire : la fille de Victoria, métisse, dont le père n’est autre que Thomas, aura droit à une éducation que la société anglaise réserve à une certaine « élite » sociale bourgeoise et riche, tout en laissant les autres sur le bas-côté de la route, en leur réservant de moins bonnes écoles. Ainsi, la famille Staveney, en admiration devant Mary, laissera sur le côté son demi-frère, qui lui n’est pas métisse, tout comme il laissera Victoria hors de leur classe sociale. Pourtant, au début du roman, on aurait pu penser que leurs intentions ne seraient pas celles-ci, les parents de Thomas et d’Edward Staveney ayant tout à fait tenu à ce que leurs fils fréquentent la même école que celle de Victoria.
J’ai trouvé ce dernier roman de Doris Lessing décevant. Les personnages sont parfois à la limite du stéréotype, l’écrivain ne fait qu’effleurer les choses sans vraiment entamer une réflexion sur la société anglaise contemporaine. Bref, pour moi ce roman manque de profondeur et je suis restée sur ma faim. Dommage car cela se lit bien malgré tout et Doris Lessing a fait tout à fait mieux par le passé.