Traduit par France Camus-Pichon
4e de couverture : « Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels était manifestement impossible…» Le soir de leur mariage, Edward Mayhew et Florence Ponting se retrouvent enfin seuls dans la vieille auberge du Dorset où ils sont venus passer leur lune de miel. Mais en 1962, dans l’Angleterre d’avant la révolution sexuelle, on ne se débarrasse pas si facilement de ses inhibitions et du poids du passé. Les peurs et les espoirs du jeune historien et de la violoniste prometteuse transforment très vite leur nuit de noces en épreuve de vérité où rien ne se déroule selon le scénario prévu. Dans ce roman dérangeant, magistralement rythmé par l’alternance des points de vue et la présence obsédante de la nature, Ian McEwan excelle une nouvelle fois à distiller l’ambiguïté, et à isoler ces moments révélateurs où bifurque le cours d’une vie. »
C’est par ce roman que j’ai découvert Ian McEwan en 2007. Un roman d’introspection, d’examen à la loupe d’un couple de jeunes mariés, Florence & Edward, dans le huis-clos amoureux de la nuit de noces. Mais pas tel qu’on pourrait se l’imaginer ! McEwan transforme la nuit d’amour en un véritable cauchemar et se livre là à une virulente satire d’une certaine société anglaise des années soixante. L’auteur est ici très incisif et cruel avec ses personnages, il en fait deux êtres complètement « coincés », très instruits mais complètement ignares des choses de la vie. Florence se remémore les choses qu’elles a lues dans les livres, des mots qui la laissent perplexe et la terrifient. Le couple est empêtré dans son embarras, au-delà des mots, jusqu’au malentendu et à la catastrophe finale. Leur vie bascule irrémédiablement. Un vrai gâchis stupide ai-je pensé en refermant le livre. Une démonstration magistrale des effets pervers des « tabous » dans une société.
J’ai vraiment aimé ce roman mais j’ai eu de la peine pour les personnages.