Traduit par Stéphane Carn
4e de couverture : « Le jeune Miller boit trop. Il est gros et moche comme les sept péchés capitaux et ses proches sont tous morts plus bêtement les uns que les autres lors des deux dernières années. Aussi, lorsque son journal le mute pour raisons disciplinaires dans la banlieue la plus dure de Belfast ça ne lui fait ni chaud ni froid. Miller déteste de toute façon cette ville, les gens, les meurtres et les alertes à la bombe. Mais il reste un excellent journaliste ; le fouille-merde par excellence ; celui dont les questions vont réveiller les morts… »
Franchement, si vous voulez passer un bon moment avec un livre qui ne donne pas mal à la tête tout en étant très bien fait, je ne peux que vous conseiller de choisir celui-ci. D’abord, c’est absolument hilarant. Miller, journaliste de son état, qui se déplace sur un vélo (la bicyclette de la violence) pour faire ses reportages, est nettement moins bête qu’il en a l’air et c’est un crème, mais vraiment un crème de gars. Mais attention, si on le cherche, on le trouve ! Et celle qui le trouve, c’est la toute aussi déjantée et paumée Marie. Ce livre raconte leur histoire d’amour avec pour lieu d’action le blède glauque de Crossmaheart, 60 km de Belfast, où le rédac chef a exilé pour quelque temps Miller (ne cherchez pas sur une carte si cette ville existe, c’est pas la peine!).
L’histoire, je vous laisse la découvrir vous-même. Mais je vous préviens, votre petit coeur va se serrer et fondre à la fin. Non, vraiment la vie est trop trop injuste avec Miller et Mary.
J’ai bien l’intention de poursuivre ma découverte de Colin Bateman et c’est bien désolant que seuls 4 ou 5 livres soient accessibles en France car il en a écrit des wagons depuis celui-ci qui date de 1995 (paru en France seulement en 2004) !
Quelques extraits :
» Il lui préparait des toasts à la banane, des sandwichs au jambon et au coleslaw. Un dimanche, il se risqua même à faire un poulet au micro-ondes. Il sortit du four une espèce de grosse pelote de ficelle, entourée de choux de Bruxelles explosés. »
» – Hé, toi!
Webb fit la sourde oreille.
– Hé, Kojak !
Webb leva les yeux. « Oui. Quoi ? »
– Tiens, ricana Miller, d’une voix pâteuse, tu réponds pas quand je t’apelle, mais si je dis « hé, Kojak! », tu réagis au quart de tour! Tu ferais pas un complexe, rapport à tes cheveux, là ? »
« A cent mètres de chez lui, il avait repéré une épicerie Good Neighbour, tenue par une dondon à gueule de raie »
« Avez-vous vu Les Hommes du Président ?
– Avec Dustin Hoffman et Robert Redford? Vous connaissez un journaliste qui ait manqué ça!
– Alors admettons que je sois votre Deap Throat.
– Vous voulez que je baisse l’abat-jour?
– Le moment est mal choisi pour faire l’andouille! »
Bonjour Maeve, qu’est-ce que j’ai adoré ce livre découvert un peu par hasard juste avant de découvrir votre blog, un pur régal qui m’a arraché autant de rires que de larmes, un ton unique. Je fais modestement une petite plongée dans le roman noir irlandais et écossais avec au programme Gene Kerrigan, Liam Mcilvanney, William Mcilvanney, Hugo Hamilton, Ken Bruen, Colin Bateman, Stuart Neville, Christopher Brookmyer, Sam Millar et grâce à votre blog un roman non-noir de Sébastien Barry: Le testament caché. Merci pour votre travail, pour votre passion, à bientôt de vous lire sur Facebook ou ailleurs.
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Merci. De Colin Bateman j’avais adoré aussi « Divorce, Jack! » : à mourir de rire aussi. Bonne lecture !
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